GE Renewable Energy a élaboré des plans pour développer ce qui, selon elle, sera l’éolienne offshore la plus grande et la plus puissante au monde, la Haliade-X.
L’échelle de la turbine est considérable. Elle mesurera 260 mètres de haut et aura une capacité de 12 mégawatts (MW) ainsi que des pales de 107 mètres de long. GE consacrera plus de 400 millions de dollars au développement et au déploiement de la turbine au cours des trois à cinq prochaines années.
Un nouvel acteur sérieux de l’éolien offshore
« Nous voulons être les leaders dans les technologies qui conduisent la transition énergétique mondiale », a déclaré jeudi John Flannery, PDG de GE, dans un communiqué. « L’éolien offshore est l’une de ces technologies et nous mettrons toutes les ressources de GE au service du programme Haliade-X pour nos clients ».
GE a déclaré que, sur la base des conditions de vent dans un site « typique » de la Mer du Nord allemande, une turbine pouvait produire jusqu’à 67 gigawattheures (GWh) par an, suffisamment pour alimenter jusqu’à 16 000 foyers européens.
« L’Haliade-X montre l’engagement de GE dans le secteur de l’éolien offshore et établira une nouvelle référence pour le coût de l’électricité, entraînant ainsi une plus grande croissance offshore », a déclaré Jerome Pecresse, président et CEO de GE Renewable Energy.
Selon WindEurope, la capacité éolienne offshore totale de l’Europe a augmenté de 25% en 2017. Un peu plus de 3,1 GW de nouveaux projets offshore ont été installés en Europe l’année dernière, avec une capacité totale atteignant près de 15,8 GW, a indiqué l’organisme commercial.
L’Europe abrite aujourd’hui plus de 4 000 éoliennes offshore dans 11 pays. Treize nouveaux parcs éoliens offshore ont été achevés en 2017, le Royaume-Uni et l’Allemagne représentant la majorité d’entre eux. Le Royaume-Uni a installé 1,7 GW de vent offshore, tandis que l’Allemagne était responsable de 1,3 GW.
La France au cœur du projet
La France quant à elle subit un retard important en éolien offshore. Les projets prévus au large de la Bretagne et de la Normandie n’ayant pas encore abouti.
Pour General Electric Renewable Energy, cette nouvelle éolienne constitue une chance de se repositionner sur les énergies renouvelables. Le groupe GE a décidé d’investir la moitié des 400 millions de dollars prévus pour cette éolienne en France.
Une usine sera en charge de la fabrication des pales de 107 mètres de long des éoliennes. Installée à Cherbourg, elle devrait permettre de créer 550 emplois directs et un peu plus de 2 000 emplois indirects. L’usine appartient à la filiale LM Wind Power de GE et sera financée à hauteur de 100 millions de dollars par la maison mère.
L’usine de Saint-Nazaire, qui produit les nacelles, sera quant à elle modernisée pour un montant de 60 millions de dollars.
Les 40 millions restants seront investis dans la recherche et développement, et les équipes devraient sortir un prototype d’ici 2019, pour une mise en place en 2021.
Commentaires récents