Une nouvelle technologie, produite par ecoRobotics, pourrait permettre aux agriculteurs de diminuer drastiquement leurs consommations de pesticides.
La drôle de machine à quatre pattes roule autour des champs de culture est capable de détecter les mauvaises herbes et de les cibler avec des jets d’herbicides précis.
Le système utilise beaucoup moins de pesticides que la plupart des systèmes d’application généralement utilisés. Avec une commercialisation prévue pour 2019 et selon son taux d’acceptation sur le marché, il pourrait générer un grand changement dans les quantités de pesticides que les agriculteurs achètent auprès des entreprises agricoles.
Une machine qui cible les mauvaises herbes
Pour le moment, les agriculteurs possédant de grandes propriétés utilisent souvent des avions de dépoussiérage pour disperser les produits chimiques sur les champs. Cela s’avère être particulièrement rapide, mais beaucoup plus de produits chimiques que nécessaire sont répandus de cette façon. Cela permet d’expliquer les montants pharaoniques dépensés chaque année en pesticides (15M$ aux États-Unis en 2012), tout en engendrant des dégâts importants sur l’environnement.
Le robot ecoRobotics se targue d’utiliser 20 fois moins d’herbicide par application, selon l’entreprise. Une caméra embarquée établit la distinction entre la nourriture et la « mauvaise graine ». Le robot dirige alors ses jets directement sur les plantes indésirables. Le robot circule entre les rangées du champs grâce à un GPS intégré, et fonctionne à l’aide d’un panneau solaire garantissant une autonomie jusqu’à 12 heures.
Une start-up concurrente nommée Blue River travaille sur un pulvérisateur ciblé similaire. La machine ne fonctionne pas en autonomie, mais identifie toutes les espèces de plantes sur lesquelles elle roule. L’appareil indique à la suite aux agriculteurs non seulement combien de mauvaises herbes il voit, mais aussi de quelles espèces il s’agissait.
Les nouvelles technologies représentent l’avenir de l’agriculture
Si les agriculteurs accueillent cette nouvelle technologie de désherbage faborablement, cela représenterait un nombre d’avantages conséquents.
Tout d’abord, seulement une fraction des 500 millions de kilos de pesticides que les États-Unis utilisent chaque année finiraient dans les champs cultivés. Les effets sur l’environnement et la santé se ressentiraient rapidement. Sur le moyen terme, une fois la machine financée, les agriculteurs économiseraient de l’argent car leurs achats de produits chimiques diminueraient.
Aussi difficile que cela puisse être pour les agriculteurs de faire le saut vers de nouvelles technologies, il faudra que la transition s’opère. Plus les agriculteurs utilisent d’herbicides, plus leurs mauvaises herbes deviennent résistantes aux produits chimiques, ce qui oblige les agriculteurs à pulvériser des quantités encore plus importantes de désherbants.
Bayer, l’un des plus grands producteurs de pesticides au monde, sait que le virage vers les nouvelles technologies se produit actuellement. C’est dans cette optique que la société a décidé d’investir dans une partie de la technologie de ce robot.
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