Le label bio « AB » pourrait laisser place à un nouveau label plus exigeant pour les produits alimentaires, certifiant une production biologique, locale et équitable.
Le Conseil économique social et environnemental (CESE) propose dans un rapport présenté le 19 juin la création d’un nouveau label bio, local et équitable et le renforcement du cahier des charges des autres labels de qualité.
Sont concernés les signes officiels AOP ou AOC (Appellation d’origine protégée/contrôlée), l’IGP (Indication géographique protégée, Label Rouge, AB (Agriculture biologique) et STG (Spécialité traditionnelle garantie).
La France se fournit en produits bio pour moitié en dehors de son territoire
Même si le label européen des produits biologique devrait perdurer, son équivalent français sera recentré sur l’agriculture biologique de proximité, et prendra en compte les conditions de commercialisation qui devront être équitables pour les producteurs.
Pour Dominique Marmier, co-rapporteur, la France a été pionnière des signes officiels de qualité en instaurant dès 1935 la première AOC viticole. Le pays est donc le terrain privilégié pour lancer une nouvelle expérimentation.
En France, il y a un fort écart entre la consommation de produits biologiques qui est estimée à 8,7 milliards d’euros de produits en 2017, et la production qui peine à atteindre les 4 milliards d’euros. Les produits importés représentent un nombre conséquent des produits consommés.
En Europe, 1 400 produits alimentaires étaient référencés en AOP, IGP ou STG au sein des 26 pays de l’Union Européenne. 21% des produits viennent d’Italie, 18% de la France.
Le rapport préconise une harmonisation des cahiers des charges de chaque produit tout en visant à une montée en valeur et une meilleur visibilité.
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