Les Pays-Bas sont certainement le pays avec le plus fort ratio de terres agricoles au monde. Avec la moitié de la superficie consacrée à l’agriculture, et des contraintes climatiques et de territoires (le pays est situé en dessous du niveau de la mer), ils ont dû innover en développant les cultures sous serres.
Ce pays qui teste de nouvelles méthodes pour produire plus en utilisant moins de ressources pourrait être le modèle technologique à suivre pour permettre à la planète de parer à la crise alimentaire mondiale actuelle. En effet, le changement climatique favorise un nombre croissant d’inondations et de sécheresses, et avec une population pourrait atteindre les 10 milliards de personnes d’ici 2050, la Terre est en difficulté pour nourrir tous ses habitants.
Les Pays-Bas produisent principalement sous serres, qui grâce à la lumière solaire et au recyclage des nutriments, permettent de l’imiter l’utilisation de gaz, d’électricité et d’eau, ce qui limite drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Mais les hollandais ne s’arrêtent pas là. Ils ont repensé tout le système de conception de leurs bâtiments en repensant les matériaux de construction, au système d’éclairage, les circuits thermiques et à la climatisation.
Des innovations technologiques et « techniques »
Le commerce de denrées alimentaires agricoles, ainsi que de fleurs est dynamisé par un système de technologie très pointu qui fonctionne grâce à des ateliers de conditionnement ouverts 24h/24, mais grâce à une chaine d’automatisation des terminaux de frets au sein du port de Rotterdam (port de commerce du pays). Cela a permis aux Pays-Bas de devenir le deuxième exportateur de nourritures au monde en termes de valeur, derrière les Etats-Unis.
Bien sûr, toutes les innovations ne sont pas technologiques, et un certain nombre d’entre elles reposent sur un savoir-faire et une réelle connaissance de la nature. Certaines techniques misent donc sur la nature en elle-même. La création d’écosystèmes « intelligents » faisant intervenir certains insectes, mites et vers microscopiques pour venir à terme des insectes nuisibles semble très bien fonctionner. C’est le principe de « lutte biologique », qui permet de protéger les cultures.
Un savoir-faire qui s’exporte
C’est notamment au sein de l’université de Wageningen (institut de référence en recherche agricole), mais aussi de laboratoires de recherches et de diverses start-up que sont élaborés des travaux de recherches qui seront bénéfiques au-delà des frontières. L’université de Wageningen accueille en son sein une centaine de nationalités d’étudiants, qui sont là pour essayer de résoudre les problématiques rencontrées dans leur pays d’origine. Le savoir et la technologie s’exportent, profitons-en !
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