Interrogée par le Journal du Dimanche, Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition énergétique déclare la mise en place progressive d’un bonus-malus sur le plastique à compter de 2019. La mesure vise à inciter les consommateurs à se tourner vers du plastique recyclé.

Pour le gouvernement, qui vise un objectif de 100 % de plastiques recyclés d’ici 2025, il faut mettre les bouchées doubles. Ainsi à compter de début 2019, les produits plastiques non issus de la filière du recyclage se verront attribuer un malus de 10% du prix du produit. Les bons élèves auront un bonus équivalent.

« Demain, quand il y aura le choix entre deux bouteilles, l’une fabriquée en plastique recyclé et l’autre non, la première sera moins chère », annonce la secrétaire d’Etat.

Brune Poirson rappelle au journal que la stratégie du gouvernement concernant le recyclage des plastiques sera rendue possible par une diminution de la TVA sur le recyclage et assorti d’une hausse de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) sur l’enfouissement. Cela avait d’ores et déjà été évoqué par le Premier ministre en avril.

En pratique, un logo « qui dira si un produit a vraiment été fabriqué avec du plastique recyclé ou s’il est recyclable » sera lancé en 2019.

Le gouvernement a par ailleurs annoncé dernièrement son intention d’interdire les produits à usage unique, comme les pailles et les bâtonnets en plastique.

La France a encore un long chemin à parcourir pour tendre à son objectif. Selon PlasticsEurope, la France fait figure de mauvaise élève au niveau européen en terme de recyclage des emballages en plastique, affichant un taux de recyclage d’un peu plus de 20% quand la moyenne européenne approche les 41%.