Les Nations Unies ont entamé le mardi 4 septembre des négociations à New York (États-Unis) pour conclure un nouveau traité international sur la biodiversité marine visant à protéger la vie en haute mer ou dans les eaux internationales, comblant ainsi l’une des lacunes juridiques les plus importantes.
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qualifiée de « Constitution des océans », approuvée en 1982 n’inclut malheureusement pas la biodiversité marine dans des zones ne relevant pas de la juridiction nationale des pays. Cela correspond en réalité aux deux tiers des eaux océaniques qui ne sont pas protégées.
Par conséquent, le traité dont les négociations viennent de débuter est considéré comme une réelle opportunité d’endiguer la détérioration et la perte de diversité des océan au moment même où la prolifération des plastiques dans les mers a été particulièrement évoqué.
L’océan constitue la plus grande biosphère de la planète et une composante fondamentale du système climatique, tandis que la haute mer fournit des services écosystémiques essentiels aux zones côtières et à la planète en général, selon la High Seas Alliance, composée de plus de 40 ONG environnementales et de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Après une décennie de débats au sein Nations Unies, cette Conférence intergouvernementale de deux semaines est la première d’une série de quatre séances de négociation qui se dérouleront jusqu’en 2020. Ces négociations devraient voir aboutir un nouveau traité juridiquement contraignant visant à protéger la biodiversité marine dans les zones au-delà de la juridiction nationale, communément appelée la haute mer.
L’océan situé au-delà des 200 milles marins (370 kilomètres) des côtes d’un pays est considéré comme une eau internationale (c’est-à-dire en haute mer) et est partagé mondialement. Il n’y a pas de législation suprême qui protège sa biodiversité ou son rôle vital dans la fourniture de services, tels que la production d’oxygène et la régulation du climat.
“C’est une opportunité historique”
Peggy Kalas, la coordinatrice de l’Alliance pour la haute mer, a déclaré que « la haute mer couvre la moitié de notre planète et est vitale pour le fonctionnement de l’ensemble de l’océan et de toute la vie sur Terre ». « Le système actuel de gouvernance de la haute mer est faible, fragmenté et inadéquat pour faire face aux menaces auxquelles nous sommes confrontés au XXIe siècle, résultant du changement climatique, de la pêche illégale et de la surpêche, de la pollution plastique. Cela constitue une opportunité historique de protection de la biodiversité et des services de la haute mer au travers d’engagements juridiquement contraignants » ajoute Peggy.
Par le biais des Nations Unies, les États discuteront de la manière de protéger et de conserver la haute mer grâce à la création d’aires marines protégées largement reconnues comme un élément essentiel pour renforcer la résilience des océans, mais sans traité il n’existe pas de moyen de s’emparer du sujet.
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