C’est un véritable tournant qui s’opère aujourd’hui avec la conversion de près de 4 300 agriculteurs vers la bio cette année. Pour des raisons écologiques, ou bien pour répondre à la forte demande des consommateurs, ils ont fait le choix de l’agriculture durable.
Entre janvier et juillet 2018, ce ne sont pas moins de 4 300 exploitants qui ont fait le choix de l’agriculture biologique, soit 16 % de plus qu’en 2017 où l’on répertoriait 3 700 agriculteurs ayant opéré leur conversion vers la bio. L’intérêt pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement semble désormais acquis puisque 40 000 exploitants disposent désormais du fameux label « AB ».
Parmi les cultures les plus concernées, on retrouve les céréales et les grandes cultures, précise Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, l’organe de référencement des exploitations agricoles biologiques en France.
Malgré ce boom, le secteur reste dans une posture délicate. En effet, les aides prévues par l’État tardent à être versées, sans compter que certaines régions sont plafonnées en termes de subvention. C’est ainsi que certains agriculteurs décident de ne pas passer exclusivement en agriculture biologique. Selon Florent Guhl, cela représente 25% d’entre eux.
L’État explique que le nombre de conversion a été tel ces dernières années qu’il leur est difficile d’honorer leurs engagements. Un discours à contre-courant des chiffres communiqués par le gouvernement, qui souhaite passer la part des surfaces agricoles biologiques de 6,5% à 15% d’ici 4 ans.
En attendant, de nombreux agriculteurs font face à de lourdes dettes.
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