Le 15 octobre, une soixantaine de personne a saisi le tribunal de grande instance de Foix, dans l’Ariège pour porter plainte suite à la présence de glyphosate en quantité nettement plus importante que ce qui est autorisé dans l’eau potable.
Le collectif Campagne Glyphosate a organisé dernièrement des analyses d’urine auprès d’habitants volontaires de l’Ariège afin de détecter la présence de glyphosate dans leur corps.
Après étude, les résultats sont sans appel. Leur urine contient nettement plus de glyphosate que ce qui est autorisé dans l’eau potable.
Pourtant ces habitants ne sont pas exposés quotidiennement au pesticide. Ils ne sont ni agriculteurs, ni jardiniers.
Certains d’entre eux, dont Dominique Masset, qui a créé le collectif, pensaient être prémunis contre le pesticide. Ce dernier, qui se revendique écolo, qui mange bio, ne fume pas et est végétarien, tout en vivant dans une petite ville du département a un taux 33,5 fois supérieur à la dose autorisée dans l’eau potable. La moyenne constatée de concentration de glyphosate est quinze fois supérieure au taux minimum autorisé.
Le collectif a porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.
Pour Dominique Masset, il n’est plus possible aujourd’hui « de s’en protéger ». « On en respire, il en pleut. Aujourd’hui on sait que c’est généralisé, qu’il y en a partout, tout le temps. Que l’on habite à la montagne, en forêt, on en a tous ».
Avec cette action en justice, le collectif espère multiplier les analyses, qui ont un coût de 135 euros (analyse + dépôt de plainte). En Ariège, la campagne trouve écho puisque 300 personnes attendent les prochains prélèvements, qui sont contrôlés par un huissier afin d’éviter toute contestation.
Au niveau de la France, un élan citoyen semble lancé.
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