En 2021, le constructeur testera le cargo de la start-up nantaise Néoline, pour transporter entre 50 et 150 nouveaux véhicules par an à destination du port de Saint-Pierre-et-Miquelon, l’archipel français de l’Amérique du Nord.
Il sera bientôt possible de rejoindre depuis le port de Saint-Nazaire les rives de la côte Est des États-Unis. En effet, le constructeur Renault et la start-up nantaise Néoline ont signé la semaine dernière, un partenariat de trois ans pour le transport de 50 à 150 véhicules neufs par an à destination de l’archipel français.
« Il s’agit d’une solution robuste, écologiquement efficace et économiquement compétitive », a déclaré Jean-François Salles, directeur d’Alliance, responsable de la logistique du groupe automobile. « L’ambition de Renault est de réduire l’empreinte carbone de chaque véhicule tout au long de son cycle de vie. »
90% d’économie
Actuellement, ce trafic est conteneurisé via Halifax (Canada) et prend jusqu’à six semaines. Le futur quatre-mâts de 136 mètres sera en mesure de fournir le même service en vingt jours en atteignant une vitesse commerciale de 11 noeuds. Quant à son empreinte carbone elle sera proche de zéro puisque l’économie de carburant sera de 90%.
« Cette nouvelle ligne régulière est composée de deux navires et sera ouverte à tous les expéditeurs », indique Jean Zanuttini. Il cite d’autres clients potentiellement intéressés, du secteur de la navigation de plaisance ou des véhicules de construction. La ligne pilote effectuera à compter de 2021 deux rotations par mois et s’arrêtera pour commencer à Bilbao (Espagne) puis arrimera à Charleston et à Baltimore (États-Unis) avant de voguer vers Saint-Pierre et Miquelon et revenir à Saint-Nazaire, son point de départ.
Le coût du prototype baptisé Neoliner est d’environ 35 millions d’euros par navire. L’appel d’offres est lancé et la construction du premier cargo devrait commencer au premier semestre de 2019.
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