Selon une étude publiée samedi 24 novembre par l’ONG Oxfam, les six plus grandes banques françaises sont loin d’avoir pris le tournant de la COP21.
De 2016 à 2017, ces banques « ont réduit leur financement pour les énergies renouvelables d’un montant équivalent à l’augmentation de leur financement pour les combustibles fossiles », a déclaré l’ONG dans un communiqué.
Les trois premières banques dans un mouchoir de poche
Sur cette période, les banques « ont financé les combustibles fossiles pour 43 milliards d’euros, contre 12 milliards seulement pour les énergies renouvelables, alors que la situation climatique les obligerait à faire au moins le contraire », a regretté Alexandre Poidatz, porte-parole d’Oxfam France, cité dans le communiqué.
Moralité : « trois ans après la COP21, les banques ne sont toujours pas entrées dans la transition énergétique, en dépit de leur rhétorique allant dans ce sens », a-t-il ajouté.
Les six banques désignées par Oxfam sont BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole, BPCE, le Crédit Mutuel-CIC et la Banque Postale. Selon l’ONG, « le charbon est encore trop dominant, représentant en moyenne 8,5% des énergies financées ».
Selon cette étude, qui repose sur les opérations de financement et d’investissement de ces six institutions, BNP Paribas (avec un financement de 12,8 milliards d’euros en 2016 et 2017), figure sur la première marche du podium français et la seconde à l’échelle mondiale. Le Crédit Agricole (12,6 milliards d’euros) est à la seconde place et la troisième va à la Société Générale (11,5 milliards d’euros).
Un rapport de 1 à 8 sur les marchés financiers.
En ce qui concerne les investissements sur les marchés financiers, « pour 1 euro accordé sur ces marchés des énergies renouvelables, les banques françaises fournissent plus de 8 euros de combustibles fossiles », explique Oxfam.
L’étude est basée sur les opérations de financement et d’investissement de ces six banques avec l’objectif de « quantifier leur soutien financier aux énergies fossiles et aux énergies renouvelables de janvier 2016 à décembre 2017 », a déclaré Oxfam.
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