Le changement climatique constitue une menace majeure selon le Forum économique mondial

Une enquête commandée par le Forum économique mondial (WEF), élaborée par environ 1 000 experts, chefs d’entreprise et membres de la société civile, répertorie les phénomènes météorologiques extrêmes, les catastrophes naturelles et l’échec de la politique environnementale parmi les plus grands dangers pour 2019.

Cette année, pour la troisième année consécutive, les « conditions climatiques extrêmes» induites par le changement climatique ont pris la première place du Global Risks Report, publié la semaine précédant le forum de Davos, en Suisse. En deuxième et troisième position se trouvent respectivement l’échec de l’atténuation du changement climatique et des catastrophes naturelles.

L’enquête, réalisée par environ 1 000 experts et dirigeants d’entreprise en prévision de la réunion de Davos (Suisse), répertorie les phénomènes météorologiques extrêmes, les catastrophes naturelles et l’échec de la politique environnementale parmi les plus grands dangers en 2019.

Échec des politiques gouvernementales

« De tous les risques, c’est celui qui concerne l’environnement qui fera que le monde sombrera clairement dans une catastrophe», indique le rapport du WEF, soulignant le lien étroit qui existe entre l’intensité et la probabilité d’événements graves et l’échec des mesures prises par les gouvernements pour lutter contre le changement climatique l’année dernière.

Les risques économiques tels que les crises budgétaires et les effondrements des marchés, qui préoccupaient autrefois les auteurs du rapport sont secondaires par rapport aux risques liés à la planète. Cela ne veut pas dire pour autant que nous en soyons débarrassés : le rapport a relevé une volatilité croissante des marchés et une intensification des « vents contraires pour l’économie mondiale». La tourmente politique est un autre sujet de préoccupation : « Les tensions géopolitiques et géo-économiques augmentent au sein des grandes puissances mondiales. »

Mais par-dessus tout, les experts craignent une catastrophe environnementale comme une certitude croissante. Nous sommes peut-être en train de nous diriger doucement vers une crise majeure, ont prévenu les auteurs de ces rapports : « Les répondants à notre enquête s’inquiètent de plus en plus de l’échec de la politique environnementale ». Parmi les impacts également cités figurent les dommages causés à la biodiversité, qui ont des conséquences sur la santé, le développement économique et « la sécurité régionale ».

Un climat mondial anxieux, malheureux et solitaire

Pour ceux qui y prêtent attention, cela ne constitue pas une réelle surprise. Le changement climatique tue nos macareux et nos tortues ; nos cèdres et notre varech. Les ours ne peuvent plus hiberner comme ils le faisaient autrefois. Pour les êtres humains, la nouvelle est tout aussi terrible. Dans la Corne de l’Afrique, des sécheresses causées par les changements climatiques ont dévasté la région et laissé plus de 650 000 enfants de moins de cinq ans gravement sous-alimentés. Quelque 12 millions d’Africains dépendent de l’aide alimentaire. Dans des villes comme New Delhi, la hausse des températures fait des ravages parmi les plus pauvres et les malades.

Le climat n’est pas le seul défi auquel nous sommes confrontés. De manière interpersonnelle, nous nous battons également. Pour beaucoup de gens, nous vivons « dans un monde de plus en plus anxieux, malheureux et solitaire. La colère augmente et l’empathie semble régresser.»

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