Véritable allié des automobilistes et des piétons en période hivernale, le salage des routes ne demeure pas sans conséquence pour l’environnement. Une école d’ingénieur a développé un procédé qui se veut naturel et respectueux de l’environnement.
Ils sont prêts à s’élancer sur les routes dès que les premiers flocons de neige font leur apparition. Ces engins viennent combattre la neige et le verglas, mais cette pratique coûteuse pollue plus qu’ils n’en ont l’air.
Le sel engendre la disparition d’espèces animales et végétales
Chaque année, plus d’un million de tonnes de sel sont déversés sur les routes françaises, faisant ainsi fondre la neige et la glace. Principalement fabriqué à partir de chlorure de sodium, mais aussi d’alcools et de glycols, de chlorure de calcium, de sulfates ou de nitrates, le sel dévaste l’environnement et engendre la disparition d’espèces animales et végétales.
Le déversement du sel dans les cours d’eau amène à une salinisation plus importante, et certaines espèces y sont particulièrement sensibles. Du côté des végétaux, le sel a tendance à bruler leurs feuillages, dessécher leurs racines ou modifier les propriétés du sol.
De manière plus indirecte, une réaction chimique entre le sel et les sols peut engendrer une libération de métaux lourds tels que le plomb, le zinc et l’aluminium, qui se dispersent ensuite dans la nature via l’irrigation et le ruissellement.
Une alternative à base de déchets alimentaires
D’autres alternatives sont possibles. Sur les pistes aéroportuaires par exemple, le sel n’est pas utilisé, mais la solution utilisée est extrêmement couteuse et n’est pas sans impact pour la faune.
C’est suite à ce constat que l’école Ebi (école de biologie industrielle) a décidé de s’attaquer au problème. En créant le projet GoodB’ice, une équipe d’étudiants a planché sur une alternative naturelle au sel de déneigement.
Ils souhaitent étudier la possibilité d’utiliser une molécule produite à partir de déchets agro-alimentaires. Cela permettrait par ailleurs de réduire l’empreinte carbone.
Le projet GoodB’ice a reçu un accueil chaleureux de la part des sociétés d’autoroutes et des villages de montagne.
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