Une nouvelle étude met en garde que plus de 40% des espèces d’insectes sont en déclin et qu’un tiers sont en voie de disparition
Selon une nouvelle étude, l’humanité se dirige vers une catastrophe alors que le nombre d’insectes à travers le monde s’effondre et pourrait disparaître complètement au cours du prochain siècle.
Un taux d’extinction 8 fois plus rapide que celui des mammifères
L’étude menée par Francisco Sanchez-Bayo, de l’Université de Sydney, et Kris Wyckhuys, de l’Académie chinoise des sciences de l’agriculture de Beijing, a mis en avant les facteurs déterminants de ce déclin. Les résultats ont été publié dans la revue Biological Conservation.
Les chercheurs, qui ont examiné 73 études sur les insectes publiées au cours des 40 dernières années, ont découvert que plus de 40% des espèces d’insectes pourraient s’éteindre au cours des prochaines décennies. Les papillons, les abeilles et les coléoptères seraient les plus touchés.
Le taux d’extinction des insectes est huit fois plus rapide que celui des mammifères, des oiseaux et des reptiles, représentant 2,5% par an, selon les données disponibles, suggérant ainsi une disparition des insectes d’ici 100 ans.
Selon les chercheurs, les principales causes de ce déclin sont la perte d’habitat, l’usage intensif des pesticides et des engrais dans les exploitations agricoles, mais aussi les émissions des usines et des villes, les parasites et les maladies, et le changement climatique.
« Si nous ne modifions pas nos méthodes de production d’aliments, les insectes dans leur ensemble finiront par disparaître d’ici quelques décennies», alarment les chercheurs. « Les répercussions que cela aura sur les écosystèmes de la planète sont pour le moins catastrophiques. »
Des résultats jugés partiels
En effet, les insectes sont les animaux les plus variés et les plus abondants de la planète. Il y a 17 fois plus d’insectes que d’humains. Ils sont essentiels au bon fonctionnement de tous les écosystèmes, en tant que nourriture pour certaines créatures, pollinisateurs et recycleurs d’éléments nutritifs.
Certains scientifiques relativisent les résultats de cette étude. L’écologiste Georgina Mace de l’Université de Londres a confié que, bien que l’étude ait été présentée comme une étude mondiale, la quasi-totalité des 73 études examinées ont été réalisées en Europe et aux États-Unis. Une seule étude a été réalisée au Brésil et en Afrique du Sud pour les continents d’Amérique du Sud et d’Afrique.
L’écologiste indique que « dans d’immenses parties de la planète, nous ne savons tout simplement pas comment vont les insectes».
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