Les parents et les grands-parents du monde entier se mobilisent pour soutenir les grèves des jeunes pour le climat qui balayent le monde.

Sous la bannière « Parents pour l’avenir », 34 groupes de 16 pays sur quatre continents ont publié une lettre ouverte. Ils exigent une action urgente pour lutter contre le changement climatique et empêcher une augmentation de la température de plus de 1,5 ° C.

Ils prennent appui sur les déclarations des scientifiques qui affirment que les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur vont s’aggraver de manière significative.

« Ce que nos enfants nous disent, c’est ce que la science nous dit depuis de nombreuses années : il ne reste plus de temps », indique la lettre. « Nous leur devons d’agir maintenant ».

« Les parents – nous sommes représentés partout dans la société : dans les salles de classe en tant qu’enseignants, dans les champs en tant qu’agriculteurs, dans les usines en tant que travailleurs, dans les hôpitaux en tant que soignants, dans les salles de conseil en tant que chefs de direction, dans les législatures en tant que décideurs», indique la lettre. «Nous avons le pouvoir de bâtir cet avenir sûr, juste et propre pour nos enfants. »

Les groupes impliqués proviennent de pays tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne, les États-Unis, l’Australie, l’Inde et l’Afrique du Sud.

Les grèves des jeunes pour le climat ont fait suite à la grève entamée par Greta Thunberg en Suède en août 2018. « Nous vivons dans un monde étrange, où les enfants doivent sacrifier leur éducation pour protester contre la destruction de leur avenir », a-t-elle déclaré dernièrement à Berlin.

Culpablité de l’inaction

La jeune fille a depuis lors rencontré plusieurs dirigeants mondiaux, dont Emmanuel Macron, et les grèves ont près d’1,5 million de jeunes dans 125 pays le 15 mars dernier. Les grèves hebdomadaires, enregistrées sur le site Web Fridays for Future, se poursuivent, avec près de 450 grèves dans 68 pays. La prochaine journée mondiale de grève aura lieu le 12 avril.

Helene Costa, de Parents For Future vient de Seattle aux États-Unis et est mère de deux enfants. Elle est l’une des instigatrices de l’action mondiale des parents. « Si nous n’agissons pas pour nos propres enfants, qui le fera ? », a-t-elle déclaré. « Ce que nous voyons à travers la mobilisation mondiale de la jeunesse et cette lettre internationale de parents, c’est l’émergence d’une conscience transnationale autour des actions pour le climat. Cela me donne beaucoup d’espoir. »

Plusieurs parents estiment aussi que le changement climatique rendra la vie de leurs enfants beaucoup plus difficile que la leur à bien des égards. Ils abondent leurs propos en précisant que les scientifiques nous avertissent depuis des décennies et que les solutions sont disponibles, « alors, pourquoi ne sommes-nous pas en train d’agir – de manière urgente? », se demandent certains.

Tim Habraken, père de deux enfants originaire de Rotterdam aux Pays-Bas, a déploré : « Pendant très longtemps, les parents ont grandi avec l’idée que leurs enfants auraient une vie meilleure que les leurs. Actuellement, nous assistons à un monde qui non seulement sera très probablement pire pour nos enfants, mais potentiellement inhabitable. Nous devrions demander : lorsque nos enfants nous demanderont des comptes à l’avenir et nous demander ce que nous avons fait, pourrons-nous nous regarder dans le miroir ? »