La capitale indonésienne, Jakarta, a son lot de problèmes, et ce depuis de nombreuses années déja : un trafic épouvantable, une pollution atmosphérique dangereuse et le plus grand site d’enfouissement non couvert d’Asie du Sud-Est. A cela s’ajoute le changement climatique, qui impacte la vie de 10 millions de personnes.
La ville de Jakarta, construite au bord de la mer de Java et est traversé par 13 rivières qui sillonnent la ville, s’affaisse de près de 25 centimètres par an dans certains quartiers. Le problème est aggravé par l’extraction sans licence des eaux souterraines, qui vide les aquifères et provoque l’effondrement du sol.
À l’heure actuelle, environ la moitié de la ville est en dessous du niveau de la mer.
D’ici 2050, si les émissions ne sont pas réduites de manière drastique, 95% de la partie nord de Jakarta devrait être submergée.
Quel choix reste-t-il à l’Indonésie ? Le président Joko Widodo a resortit une vieille idée qui date de 1957, quand le président d’alors l’avait alors évoqué. Depuis, la question est revenue plusieurs fois à l’ordre du jour.
Joko Widodo a proposé à ses concitoyens de voter en lançant un appel sur Twitter pour déterminer l’emplacement de la future capitale du pays.
Selon Elisa Sutanudjaja, directrice du Centre d’études urbaines de Rujak « vous ne résolvez pas un problème en le déplaçant », « Jakarta est assez similaire à Tokyo dans les années 1960, avec ses affaissements de terres, ses inondations, ses catastrophes naturelles et son surpeuplement. Si vous voulez vraiment vous attaquer au problème, il faut le résoudre et non le déplacer. »
En définitive, il s’agit d’une crise humanitaire non seulement à Jakarta mais dans le monde entier. Jakarta est l’un des « points chauds de vulnérabilité» du continent. Déplacer la capitale ailleurs n’aidera pas les gens qui n’ont nulle part où aller.
Commentaires récents