Les poubelles flottantes « Seabin » sont utilisées comme un moyen peu coûteux d’éliminer les déchets de nos océans.
Ce n’est un secret pour personne : nos océans sont gravement pollués par les déchets plastique.
Le problème ne faisant que grandir puisque la production mondiale de plastique est passée de 2,3 millions de tonnes en 1950 à 448 millions de tonnes en 2015. D’ici 2050, on estime que le poids du plastique sera supérieur à celui des poissons dans l’océan, laissant présager un avenir sombre.
Cependant, une équipe d’ingénieurs travaille à transformer cette réalité future pour lui espérer un avenir plus positif. Les créateurs de Seabin, un engin flottant qui ressemble à une poubelle, souhaitent utiliser leur invention pour collecter et réduire la quantité de plastique dans l’océan, sensibiliser les gens à la question et promouvoir un comportement plus responsable de la part des jeunes générations.
Une gestion circulaire des déchets
Conçue pour fonctionner dans les marinas, les ports ou n’importe où l’eau est calme, Seabin collecte tous les déchets flottants. L’eau est aspirée à la surface de l’eau et passe dans un sac collecteur situé à l’intérieur de l’appareil.
« La pompe du Seabin prélève ensuite 25 000 litres d’eau par heure, ce qui crée un courant doux et attire les débris flottants vers le Seabin», explique David Turton, créateur de la machine.
L’eau est ensuite pompée à l’extérieur de l’appareil, ne laissant que les débris dans le sac de récupération. Selon l’équipe, si seulement la moitié des ports de plaisance et des ports du monde installaient des Seabins, il y aurait 30 millions de kilogrammes de moins de déchets dans l’océan chaque année.
Une fois les déchets collectés, les équipes de Seabin veillent à ce que chaque déchet soit éliminé selon une approche circulaire de gestion des déchets.
Selon David Hurton, « les taux de capture moyens, après élimination de la biomasse terrestre, sont de 28% de plastique, de 15% de mégots de cigarettes (mais atteignent parfois 28%) et de 12% d’emballages», qui sont tous éliminés de manière réfléchie et responsable.
Actuellement, les Seabins sont déployées dans 23 pays du monde entier et deux bacs de démonstration se déplacent en Australie.
Seabin, la partie visible de l’iceberg
Alors que Seabin continue de se développer, ses créateurs estiment que l’appareil ne fait qu’une petite partie du travail nécessaire, qui nécessite une solution plus vaste. L’équipe Seabin s’efforce de résoudre le problème immédiat mais a décidé de mettre en place des mesures pour améliorer l’éducation autour de la préservation des océans en lançant la Fondation Seabin.
En France, des Seabins ont été installées sur le bassin de la Villette à Paris, mais aussi dans de nombreux ports de l’Atlantique ou du Sud-Est de la France.
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