Dagens ETC, un journal suédois affirme que pour préserver sa crédibilité, elle allait stopper les publicités des entreprises faisant usage des combustibles fossiles et exhorte les autres médias à en faire de même.

Un journal suédois a annoncé qu’il cesserait de faire de la publicité faisant la promotion de produits et services à base de combustibles fossiles avec effet immédiat.

Le rédacteur en chef du quotidien Dagens ETC a déclaré que cette décision était « cruciale pour notre crédibilité ». Il a exhorté les autres médias à envisager de faire de même.

Selon Andreas Gustavsson, rédacteur en chef du journal en ligne créé en 2014, cette décision a été prise à l’unanimité par le dirigeant, le conseil d’administration, le département marketing et les 25 rédacteurs et journalistes.

Même si cette décision aura un impact sur les finances du journal, « je suis convaincu que cette décision s’avérera sage à long terme », a déclaré Andreas Gustavsson. Il a ajouté être « très conscient des difficultés notamment financières qui pèsent sur le secteur, mais que la crise climatique est globale et affecte tout un chacun ».

Avant de préciser « Jusqu’où le journalisme peut-il aller quand il est financé par des forces qui ont tout à gagner à bloquer l’action à grande échelle pour faire face à notre crise climatique ? »

Une réponse à un mouvement planétaire

Andreas Gustavsson a déclaré que les recettes publicitaires du journal s’élevaient à plus de 1 000 000 couronnes suédoises (92 000 €), dont 15 à 20% provenaient auparavant de publicités qu’elles vont maintenant décliner.

Cette décision intervient après la plus grande manifestation de masse sur le climat de l’histoire qui s’est tenue le 21 septembre dans le monde entier.

En mai, le groupe d’activistes Extinction Rebellion a écrit une lettre ouverte aux annonceurs et aux agences de communication pour les exhorter à utiliser leurs pouvoirs pour faire face à l’urgence climatique. Certaines agences ont réagi cet été en mettant en place le mouvement Créatifs pour le climat (Creative for Climate), en s’engageant à éviter de travailler sur des dossiers relatifs aux combustibles fossiles.