L’Agence de Protection de l’environnement américaine (EPA) envisage de limiter les recherches scientifiques que le gouvernement peut utiliser pour élaborer des réglementations en matière de santé publique, a rapporté le New York Times.
Selon une version préliminaire de la proposition les scientifiques devraient désormais divulguer leurs données brutes, y compris les dossiers médicaux confidentiels, afin que l’agence puisse examiner les conclusions d’une étude.
Cette décision compliquerait l’adoption de nouveaux règlements sur la qualité de l’air et de l’eau, qui sont en grande partie basés sur des études universitaires qui reposent sur des accords de confidentialité en raison de la divulgation de renseignements personnels sur la santé.
Cette proposition préliminaire complète une version précédente défendue par l’administrateur de l’époque, Scott Pruitt. Contrairement au projet précédent, le nouveau plan s’appliquerait de manière rétroactive, mettant un terme au recours aux études déjà citées par l’APE qui ne sont pas conformes à la nouvelle proposition.
Bien que la publication de données soit courante dans de nombreuses branches de la science, les scientifiques du domaine de la santé sont soumis à des restrictions en matière de protection de la vie privée des patients et peuvent ne pas publier les données brutes.
Réduction de la réglementation environnementale
L’EPA a déclaré lundi que l’agence « s’est engagée en faveur de la transparence scientifique et travaille à la finalisation du complément en 2020 ».
« Sous l’administration Trump, l’EPA s’efforce de fournir au public américain une certitude sur les connaissances scientifiques utilisées pour élaborer des règles et des réglementations », a déclaré l’agence.
Un rapport de surveillance interne publié en septembre a révélé que l’EPA avait « dépassé » ses objectifs en matière de réduction de la réglementation environnementale au cours des deux premières années de l’administration Trump.
Au cours des deux dernières années, le rapport de surveillance a indiqué que l’EPA avait redéfini la classification des eaux protégées établie selon la loi sur l’eau propre, annulé le plan de l’ère Obama qui aurait réduit les émissions de carbone des centrales au charbon et proposé une règle qui permettre moins de restrictions sur les polluants atmosphériques dangereux, entre autres changements.
L’EPA a supprimé 26 règlements, ce qui a permis à l’agence d’économiser plus de 96 millions de dollars.
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