La population de tigres de l’Inde a atteint près de 3 000 spécimens, ce qui en fait de loin le pays avec la plus grande population sauvage. La population de tigres sauvages a augmenté de plus de 33% en seulement quatre ans. Le Premier ministre Narendra Modi s’est fixé pour objectif d’accroître les efforts de conservation des tigres.
L’Inde compte désormais près de 3 000 tigres vivant à l’état sauvage. En raison d’efforts de conservation concentrés et de politiques plus strictes en matière de faune, la population de tigres de l’Inde a grimpé de 33% entre 2014 et 2018. Le Premier ministre Narendra Modi, qui a récemment présenté le dernier recensement des tigres, a déclaré que la population était passée de 2 226 en 2014 à 2 967 en 2018.
La population mondiale de tigres connaît une forte baisse. Avec une population mondiale estimée à 4 000 animaux, l’Inde abrite environ 70% des tigres du monde.
Le premier ministre a fait remarquer que l’Inde constitue « maintenant l’un des habitats les plus grands et les plus sûrs pour le tigre ».
Il y a près d’une décennie, l’Inde s’était engagée dans un objectif national de doubler sa population de tigres du Bengale d’ici 2022. Ils ont atteint cet objectif quatre ans avant la date prévue. Afin de protéger leur travail et d’augmenter leur population de tigres, ils devront continuer à appliquer leurs politiques en matière de faune sauvage tout en assurant la sécurité de leurs nouveaux sanctuaires.
Les réserves de tigres
Au cours des 10 dernières années, l’Inde a créé près de deux douzaines de nouvelles réserves. En plus de créer un espace pour que les tigres puissent vivre et prospérer, ces zones de protection créent également de nouveaux espaces pour l’épanouissement de la faune et des forêts.
Des dizaines de milliers de fonctionnaires et de scientifiques indiens suivent et dénombrent ces tigres tous les quatre ans. Ils utilisent un mélange de pièges photographiques et de logiciels de reconnaissance vidéo qui créent une représentation tridimensionnelle et individuelle de chaque tigre. Ils doivent généralement couvrir une masse terrestre d’environ 500 000 kilomètres carrés.
Les efforts de conservation interviennent dans le sillage d’une perte dévastatrice survenue au cours du siècle dernier. On estime qu’entre 1875 et 1925, 80 000 tigres ont été tués rien qu’en Inde. La chasse sportive et les tueries commanditées par le gouvernement de l’époque ont encouragées ce massacre de masse.
Finalement, le gouvernement indien a repris ses esprits et en 1972 a promulgué une loi qui rendait essentiellement illégal de tuer ou de capturer tout type d’animal sauvage protégé. Avec une sensibilisation continue et une application stricte, la chasse s’est éteinte. Avec l’aide des écologistes mondiaux, l’Inde a investi plus d’argent dans la protection et la croissance de ses réserves.
Dans certaines régions de l’Inde, des conflits persistent entre les villages et les tigres. Un effort d’éducation de la population de ces régions est à prendre en considération pour pallier ces difficultés.
Menaces pour la conservation du tigre
Certaines estimations suggèrent que les tigres ne se reproduisent et ne vivent que dans 10% de l’habitat total qui leur est réservé. Les tigres sous-utilisent leur espace, ce qui les fait souvent errer en dehors de ces zones et entrer en conflit avec les villageois à proximité.
Un autre rapport, intitulé « Évaluation de l’efficacité de la gestion des réserves de tigre 2018 », a montré qu’au moins la moitié des réserves indiennes sont confrontées à des menaces d’empiètement d’infrastructures telles que des routes et des voies ferrées.
Les écologistes craignent que les conflits isolés qui se produisent généralement à la lisière des réserves, augmentent à mesure que les aires protégées se développent. Les réserves de tigres sont toujours menacées par les braconniers illégaux, la pollution, l’industrialisme incontrôlé et le changement climatique.
Pour le premier ministre, un équilibre doit être trouvé entre un développement économique adéquat et la protection de l’environnement.
« Dans nos politiques, dans notre économie, nous devons changer la conversation sur la conservation. L’Inde construira plus de routes et l’Inde aura des rivières plus propres. L’Inde aura une meilleure connectivité ferroviaire et aussi une plus grande couverture arborée. L’Inde construira plus de maisons pour nos citoyens et en même temps créer des habitats de qualité pour les animaux. L’Inde aura une économie marine dynamique et une écologie marine plus saine. Cet équilibre contribuera à une Inde forte et inclusive. »
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