La température moyenne de 40.9°C a été la plus chaude jamais enregistrée par l’Australie et suit le printemps le plus sec et le plus chaud jamais enregistré.

L’Australie vient de connaître sa journée la plus chaude jamais enregistrée et son pire printemps jamais enregistré en raison de conditions météorologiques dangereuses pour les feux de brousse, selon les données publiées par le Bureau de Météorologie.

L’analyse préliminaire a suggéré que le mardi 17 décembre était le jour le plus chaud jamais enregistré pour l’Australie, avec un maximum moyen à travers le pays de 40,9 ° C. La température a battu le précédent record de 40,3° établie le 7 janvier 2013.

Confirmant la nature sans précédent de la saison des incendies dévastatrice actuelle, le bureau a également constaté que 95% de l’Australie a connu une période de danger d’incendie bien supérieure à la moyenne.

Danger d’incendie

Des températures supérieures à la moyenne, des vents violents, une sécheresse sévère et le printemps le plus sec jamais enregistré se sont conjugués pour créer des conditions dangereuses dans de nombreuses régions du pays.

Le Bureau de Météorologie a déclaré qu’en septembre, la majeure partie de l’est du continent était « prête à recevoir des indices de risque d’incendie élevés », entraînant la perte de centaines de maisons en Nouvelle-Galles du Sud.

Les mois de septembre à novembre ont été le printemps le plus sec et le deuxième plus chaud jamais enregistré.

Le bureau utilise un outil connu sous le nom d’indice de danger de feu de forêt (FFDI) pour évaluer le risque de feu de brousse, combinant la température, le vent, l’humidité, le carburant et une évaluation de la sécheresse pour fournir une évaluation globale. Le record du FFDI remonte à 1950.

L’analyse du bureau a révélé qu’en octobre et novembre, chaque État et territoire avait connu des conditions météorologiques d’incendie dangereuses.

Lorsque le bureau a additionné tous les indices de résistance au feu, ils ont constaté que cet « FFDI accumulé » était le plus élevé jamais enregistré à travers le continent.

Les incendies responsables de la moitié de l’empreinte carbone annuelle du pays

Les cotes élevées de danger d’incendie quotidiennes ont également atteint des niveaux records dans les régions de chaque État et territoire.

Le nord-est de la Nouvelle-Galles du Sud avait un score moyen de 25 ou plus – dans la catégorie FFDI « très élevé » – pendant 21 jours, battant le plus haut dénombrement printanier précédent qui était de 11 jours en 2002.

La canicule de décembre débutant le 18 décembre pourrait également battre des records de température à travers l’Australie du Sud, Victoria et la Nouvelle-Galles du Sud, a indiqué le bureau.

Les anciens chefs des pompiers et responsables des services d’urgence ont déclaré mardi qu’ils convoqueraient leur propre sommet national sur les feux de brousse, affirmant que le changement climatique obligeait à repenser la manière dont l’Australie devrait se préparer et combattre les feux de brousse.

Le journal Guardian Australia a révélé que depuis août 2019, les incendies de Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland ont émis 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone – près de la moitié de l’empreinte carbone annuelle totale du pays.