Le PDG de BlackRock, Larry Fink a averti ses grandes entreprises partenaires de la nécessité d’agir maintenant pour intensifier leurs efforts pour lutter contre le changement climatique. Dans une lettre aux PDG, Larry Fink prévoit une « refonte fondamentale de la finance », qui a été saluée par les militants du climat.

Le PDG de BlackRock, Larry Fink, a averti les conseils d’administration des entreprises de redoubler d’efforts pour lutter contre le changement climatique, un changement important de la part du plus grand gestionnaire d’actifs au monde, alors qu’il fait face à des préoccupations croissantes concernant ses investissements dans les combustibles fossiles.

Dans sa lettre annuelle aux PDG publiée sur le site Web de la BlackRock le 14 janvier, Larry Fink a prévu une « refonte fondamentale de la finance » et a déclaré que les entreprises doivent agir ou faire face à la colère des investisseurs. En effet, ces derniers sont de plus en plus concernés par la façon dont des pratiques commerciales non durables pourraient limiter leur richesse future.

Puissance de la pression publique

Larry Fink a également déclaré que BlackRock serait « de plus en plus disposée » à instaurer des indices critiques liés à la durabilité, et a déclaré dans une lettre distincte aux clients que la société, d’ici à la mi-2020, vendra ses participations de portefeuilles de clients dont les revenus proviennent à plus de 25% de la production de charbon thermique.

Les militants du climat ont salué les nouvelles positions de Larry Fink et ont déclaré qu’ils feraient pression sur leurs rivaux.

« En tant que plus grande institution financière du monde, l’annonce de BlackRock aujourd’hui est un pas important dans la bonne direction et un témoignage de la puissance opérée par la pression publique pour une action climatique », a déclaré Ben Cushing du groupe environnemental américain Sierra Club.

Une porte-parole de Vanguard, l’un des rivaux de BlackRock, a déclaré que la société avait pour objectif de lutter contre le changement climatique « tout en respectant nos obligations de fournir une valeur à long terme à nos détenteurs de fonds ».

Petit à petit

Le chef de la majorité au Sénat du Montana, Fred Thomas, un agent républicain et de liaison législative avec le Montana Board of Investments, pour lequel BlackRock gère les actifs, a déclaré qu’il soutenait l’utilisation de nombreuses sources de carburant, y compris le charbon, et que BlackRock devrait se méfier des appels à s’éloigner des combustibles fossiles.

« Tout effort à mon avis pour tenter de calmer ce programme environnemental juste pour satisfaire une portion d’individus et continuer à exister est une mauvaise décision pour toute entreprise », a déclaré Fred Thomas.

Les investisseurs ont d’ores et déjà commencé à investir leur argent dans des fonds plus respectueux de l’environnement, bien que la part globale de l’action soit encore faible.

BlackRock n’a pas donné de détails précis sur les sociétés qu’elle pourrait céder ou sur ses engagements, mais Larry Fink a écrit que BlackRock « continuera à être exposé à l’économie des hydrocarbures ».

La nouvelle position de BlackRock devrait cependant être utile pour inciter les entreprises à réfléchir à la manière dont elles pourraient fonctionner dans le cadre des objectifs de l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique.