Les Parisiens confinés dans leurs appartements pour freiner la propagation du coronavirus peuvent maintenant ouvrir leurs fenêtres et respirer de l’air frais, écouter les oiseaux et profiter d’une nuit de sommeil paisible.
La pollution de l’air et sonore a fortement diminué à Paris, où les rues sont en grande partie désertes, vidées de la circulation automobile qui étouffe habituellement le chant des oiseaux mais aussi l’air respiré.
On note aussi l’absence de bars qui diffusent de la musique et de chantiers de construction qui projettent des particules de poussière dans l’air. Orly, l’un des deux aéroports internationaux de la ville est fermé et les bus touristiques à l’arrêt.
Le ciel n’a d’ailleurs jamais été aussi bleu, même quand la « brume » de pollution caractéristique des belles journées parisienne pourrait planer, l’air est resté clair. Les amateurs d’étoiles ont pu observer de façon inhabituellement claire la Station spatiale internationale.
« Nous assistons vraiment à une amélioration de la qualité de l’air, notamment des polluants responsables du réchauffement climatique tels que le dioxyde de carbone », a déclaré Karine Leger, responsable de l’agence Airparif qui contrôle la qualité de l’air en Ile-de-France.
Il en va de même pour la pollution sonore.
Paris en pause
Au niveau de la rue sur certaines des artères les plus fréquentées de la capitale, telles que les Champs-Elysées, les niveaux sonores atteignent six à neuf décibels la nuit, environ 70 à 90% de moins que la normale, selon Bruitparif, qui surveille elle, la qualité du bruit.
« C’est une situation exceptionnelle », a déclaré Matthieu Sineau de Bruitparif. « En ces temps malheureux, les gens peuvent au moins réaliser l’intérêt qu’ils portent à un environnement de vie plus calme. »
Les données de géolocalisation collectées par l’opérateur Orange indiquent que près d’un Parisien sur cinq a fui la capitale dans les heures précédant le confinement.
« C’est silencieux, vous pouvez entendre les oiseaux », a déclaré Mehdi Thorin, un habitant qui s’était aventuré à l’extérieur pour faire ses courses. « J’adore Paris quand il n’y a personne. »
Mais il ne s’attend pas à ce que cela perdure longtemps une fois le confinement terminé.
« Les gens reprendront leurs vieilles habitudes, remonteront dans leurs voitures. Ce sera comme avant. »
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