La Commission européenne prévoit de réduire considérablement l’utilisation d’engrais et de pesticides dans le cadre de la prochaine stratégie de l’UE pour la biodiversité pour 2030.
Un premier volet du plan (qui n’a pas encore été officiellement finalisé ou publié) révèle des plans pour réduire l’utilisation d’engrais d’au moins 20 % d’ici 2030, et une tentative de réduire les pertes d’éléments nutritifs de 50 %.
« La commission promouvra l’objectif de zéro pollution par les flux d’azote et de phosphore provenant des engrais en réduisant la perte de nutriments d’au moins 50%. Cela entraînera également une réduction de l’utilisation d’engrais d’au moins 20 % », indique le projet de stratégie.
Cet objectif sera atteint en appliquant une fertilisation équilibrée et une gestion durable des nutriments. À cette fin, la commission élaborera un plan de gestion intégrée des éléments nutritifs en 2022. Dans le même temps, la commission prévoit de réduire l’utilisation des pesticides chimiques de 50 % d’ici 2030.
L’objectif est d’empêcher un déclin des populations d’oiseaux et d’insectes des terres agricoles.
« Leur déclin alarmant doit être stoppé et inversé. À cette fin, la Commission prendra des mesures pour réduire de 50% l’utilisation et le risque des pesticides chimiques d’ici 2030 et réduire de 50% le risque lié aux pesticides à haut risque d’ici 2030 », indique le document de stratégie.
L’agriculture biologique renforcée
Parmi les autres points forts de la stratégie pour la biodiversité, l’accent est mis sur l’agriculture biologique.
Le plan stipule que 25% des terres agricoles de l’UE doivent être en agriculture biologique d’ici 2030. La raison de cela, selon le document, est que : « C’est un secteur avec des tendances d’emploi positives qui attire les jeunes travailleurs dans un contexte général de très faible renouvellement de la production agricole, et fournit 10 à 20 % d’emplois en plus par zone terrestre que les exploitations conventionnelles. »
La commission devrait élaborer un plan d’action sur l’agriculture biologique qui comprendra des mesures visant à accroître la demande de produits biologiques.
Le plan expose également l’intention de la commission de placer 4 % supplémentaires des terres de l’UE sous protection, en plus des 26 % déjà protégés.
Dans la même veine, les zones « à haute valeur ou potentiel de biodiversité, et les plus vulnérables au changement climatique » bénéficieront d’une « protection stricte » dans le cadre du plan, ce qui laisserait les processus naturels « essentiellement intacts ».
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