Journée mondiale des océans : la France augmente l’amende pour dépôts sauvages de déchets

La France prévoit d’augmenter les amendes liées aux dépôts sauvages de déchets dans les rues, après le tollé qu’ont suscité les images de masques chirurgicaux et de gants flottant au fond de la mer Méditerranée.

Brune Poirson, la secrétaire d’État à l’environnement, a déclaré que l’amende passerait de 68 € à 135 €. Et pourra atteindre 750 € selon la gravité.

« Les déchets plastique liés à la crise du covid19 rappellent que si on veut des océans propres, ça commence par des trottoirs propres », a-t-elle écrit sur Twitter.

L’annonce du gouvernement français dimanche est survenue la veille de la Journée mondiale des océans et une semaine après qu’une ONG environnementale ait tiré la sonnette d’alarme sur un nouveau type de déchets retrouvé dans les fonds marins, aggravant encore le fléau de longue date de la pollution plastique.

De la mer à la rue

L’Opération Mer Propre a publié des images de l’une de ses récentes opérations de nettoyage en Méditerranée, dans lesquelles on pouvait voir des masques chirurgicaux et des gants en plastique joncher le fond marin aux côtés d’autres déchets tels que des tasses vides et des canettes de bière.

Son fondateur, Laurent Lombard, a posté une vidéo avec comme légende : « Aimeriez-vous vous baigner avec COVID-19 cet été ? »

Il a poursuivi en avertissant qu’il pourrait bientôt y avoir « plus de masques que de méduses dans les eaux de la Méditerranée ».

Si les déchets ne sont pas correctement jetés dans une poubelle, mais dans la rue, ils se mélangeront à l’eau de pluie et seront emportés dans une rivière ou la mer, a expliqué Joffrey Peltier, co-fondateur de l’Opération Mer Propre.

« Tout ce qu’il faut, c’est un peu de vent ou de pluie et tout finit directement dans la mer », a-t-il déclaré.

Création d’une police environnementale

L’Opération Mer Propre appelle les gens à adopter un comportement responsable et à cesser de joncher les rues de déchets. Elle plaide également pour un abandon des masques jetables ainsi que des gants et récipients en plastique pour réduire la pollution à la source.

« Bien sûr, nous devons nous protéger du COVID-19, mais je ne pense pas que le plastique soit la solution adéquate », a stipulé Jeoffrey Peltier.

« Nous pouvons porter des masques réutilisables et nous laver les mains avec du savon au lieu d’utiliser du gel hydroalcoolique, car nous commençons également à trouver ces bouteilles de gel dans la mer. »

L’environnementaliste a salué l’idée d’augmenter les amendes mais a émis des doutes quant à son application.

« Peut-être, malheureusement, que nous devrions créer une force de police environnementale », a-t-il déclaré.

 

 

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