La Commission européenne espère réduire jusqu’à 10% les émissions de dioxyde de carbone de l’industrie aéronautique en rendant les trajectoires de vol plus directes et en réduisant les retards dus à l’encombrement de l’espace aérien.
« Les avions zigzaguent parfois entre différents blocs d’espace aérien, ce qui augmente les retards et la consommation de carburant », a déclaré mardi la commissaire européenne aux transports Adina Valean, alors qu’elle proposait des réformes du système européen de gestion du trafic aérien.
En 2019, ces itinéraires et retards ont coûté au bloc 6 milliards d’euros et ont généré 11,6 millions de tonnes de dioxyde de carbone, a déclaré la Commission.
Des mesures extraordinaires prises 2018 et 2019, lors d’une crise de capacité de l’espace aérien, avaient conduit au réacheminement des vols, permettant une diminution des émissions qui pourrait atteindre 10% du total. Les aéronefs poussés à des altitudes plus basses consomment également plus de carburant.
Adina Valean a déclaré lors d’une conférence de presse qu’un système de gestion du trafic aérien efficace avec des routes plus directes réduirait les émissions et les coûts pour les compagnies aériennes.
Pour y parvenir, la Commission a suggéré que les redevances de navigation aérienne devraient être basées sur l’impact environnemental d’un vol et de donner un rôle plus important au gestionnaire de réseau Eurocontrol. Elle a également appelé à un marché européen des services de données sur le trafic aérien.
Les propositions interviennent après que les compagnies aériennes européennes, touchées par la crise des coronavirus, aient appelé à une plus grande flexibilité dans la gestion du trafic aérien afin de faciliter l’ajustement de la capacité à la demande.
Actualisation des réformes
Les données du groupe d’aéroports ACI Europe indiquent un « double creux » du trafic aérien, avec un nombre de passagers en baisse de 73% au cours des deux premières semaines de septembre.
Les réformes actualiseraient l’initiative « Ciel unique européen » de 2004 qui visait à mettre fin à la fragmentation de l’espace aérien européen et à améliorer la sécurité et la rentabilité.
La Commission a proposé une révision des règles en 2013, mais les gouvernements de l’UE ne sont pas parvenus à un accord alors que la Grande-Bretagne et l’Espagne se disputaient au sujet de l’aéroport de Gibraltar.
Les propositions de mardi devront être approuvées par le Parlement européen et les 27 pays de l’UE pour entrer en vigueur.
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