Los Angeles et Google ont conclu un partenariat pour mesurer la densité de la canopée dans l’immense métropole afin de déterminer quels quartiers ont besoin de plus d’arbres pour lutter contre les hausses extrêmes des températures.
La végétation, notamment la canopée des arbres, joue un rôle clé dans l’architecture urbaine car elle permet d’offrir à ses habitants un rafraîchissement nécessaire. C’est particulièrement le cas à Los Angeles où la ville est un îlot de chaleur urbain gigantesque notamment à cause des milliers de kilomètres de routes et de places de stationnement.
Le nouveau projet de Google, le Tree Canopy Lab permet « d’évaluer rapidement les zones de notre ville avec la plus grande densité de population et le moins d’arbres et la chaleur la plus importante », a déclaré le maire Eric Garcetti en annonçant le lancement du programme.
« C’est un nouvel outil puissant, et nous sommes la première ville du pays à le faire », a-t-il déclaré.
Il s’agit d’un projet de grande envergure pour cette ville de quatre millions d’habitants qui s’étend sur environ 1 300 kilomètres carrés de l’océan Pacifique au désert.
Les températures dans de nombreuses régions de Los Angeles ont battu des records ces dernières années, grimpant à des niveaux jamais encore atteints. Et cela n’est pas sur le point de ralentir.
D’ici 2050, le nombre de jours où les températures du centre-ville dépasseront 35 degrés triplera, selon une étude de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Le Tree Canopy Lab a déjà déterminé que plus de la moitié des habitants de Los Angeles vivent dans des zones où la couverture du couvert forestier est inférieure à 10% et que 44% vivent dans des zones à risque de chaleur extrême.
Mesurer la densité des arbres
Le projet s’appuie sur des images aériennes collectées à partir d’avions pendant les saisons de printemps, d’été et d’automne ainsi que sur l’intelligence artificielle développée par Google et Google Earth.
« Nous pouvons désormais localiser tous les arbres d’une ville et mesurer leur densité », a déclaré Google dans un article de blog sur le projet.
« Les images que nous utilisons pour ces calculs comprennent des photos en couleur qui représentent de près la façon dont nous voyons la ville depuis le ciel », a-t-il ajouté.
« Pour obtenir des informations encore plus détaillées sur la couverture de la canopée de la ville, les photos infrarouge détectent les couleurs et les détails que les yeux humains ne peuvent pas voir et comparent les images sous différents angles pour créer une vision de hauteur », indique-t-il.
Déployer la solution dans les grandes villes
Un algorithme spécialisé de détection d’arbres est ensuite utilisé pour numériser des images afin de produire une carte qui montre la densité de couverture.
« Avec cet outil, la ville de Los Angeles n’a pas à s’appuyer sur des études d’arbres manuelles coûteuses et chronophages, qui peuvent impliquer des enquêtes bloc par bloc, des enregistrements obsolètes ou des études incomplètes qui ne comptent que les arbres dans les espaces publics », annonce Google.
Les responsables de la ville ont déclaré qu’ils souhaitaient faire avancer le projet pour améliorer les conditions des résidents.
« Notre partenariat avec Google a pris du temps et nous sommes ravis de disposer de cette ressource permettant aux communautés d’explorer leurs quartiers, de comprendre quels sont les besoins et de pouvoir établir des priorités très rapidement » a déclaré Rachel Malarich, le tout premier agent forestier de la ville de Los Angeles.
La ville a pour objectif de planter 90 000 arbres d’ici la fin de 2021 et 20 000 chaque année suivante.
Google a annoncé son intention d’appliquer les informations issues du partenariat avec Los Angeles dans des centaines d’autres villes.
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