Les récentes inondations mortelles dans les Alpes-Maritimes sont un exemple frappant de la façon dont la catastrophe climatique touche de plus en plus la population française.
Trois personnes sur cinq en France sont exposées au risque d’une catastrophe naturelle liée au climat, comme des inondations, des incendies ou des mouvements de terrain – et le risque s’aggrave.
Le réchauffement climatique a vu ces catastrophes doubler en 20 ans, tandis que les événements majeurs – classés comme ceux qui entraînent 10 décès ou plus ou 30 millions d’euros de dégâts – ont quadruplé en France au cours des 20 dernières années, selon l’ONU.
Deux tiers des communes confrontées à des risques d’inondations
Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique a déclaré que les risques majeurs étaient les inondations, les incendies de forêt, les avalanches et les conditions météorologiques extrêmes, avec de graves risques d’incendie dans le sud de la France et les feux de forêts en Bretagne et dans le Centre-Val de Loire.
Les zones rurales font face à un affaissement et les montagnes à des tremblements de terre.
Dans l’ensemble, les deux tiers des communes sont confrontées au risque d’inondation, ce qui est aggravé par l’utilisation du lit des rivières pour la construction et les principales liaisons de transport – un facteur majeur dans les inondations mortelles qui ont frappé les Alpes-Maritimes en octobre.
Les habitants de Breil-sur-Roya, un village de l’arrière-pays niçois, ont déclaré que leurs maisons se trouvaient dans une zone à risque de tremblements de terre, mais pas d’inondations.
Solidarité parmi les sinistrés
Pourtant, ils ont vu un mur de boue et de débris de maisons et de véhicules dévaler la vallée, anéantissant des ponts, des maisons et des commerces. On sait que les inondations de la tempête Alex ont causé au moins cinq morts dans les vallées de la Roya, de la Tinée et de la Vésubie, car des précipitations allant jusqu’à 500 mm ont fait chuter 560 millions de tonnes d’eau en quelques heures.
Les résidents ont déclaré que c’était « comme un bombardement », car une demi-tonne de pluie tombait par mètre carré et les ruisseaux se transformaient en torrents de 100 m de large.
Pour les habitants, il s’agit d’une catastrophe se produisant « une fois par génération », mais Météo France a déclaré qu’il s’agissait de la deuxième cette année sur l’arc méditerranéen, après celle causée dans le Gard le 19 septembre.
Avec 2000 maisons emportées ou endommagées, des centaines de personnes ont dû quitter les vallées, tandis que ceux qui restent continuent à vivre par solidarité et entraide.
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