A l’approche de l’hiver, voici quelques clés pour limiter la consommation d’énergie et l’empreinte carbone de son logement pour faire du bien à son portefeuille… mais également (et surtout ?) à la planète.
Baisse des températures, perte de luminosité : comme chaque année à la même période, les foyers français entrent dans une période de fortes dépenses énergétiques (et économiques), pour se chauffer et s’éclairer. Sans parler du confinement, qui vient ajouter une charge supplémentaire, la quasi-totalité des Français travaillant depuis leur domicile et passant davantage de temps à la maison.
Problème, à l’heure de la transition énergétique et de la baisse nécessaire de nos consommations d’énergie – afin de diminuer l’impact carbone de notre quotidien et préserver l’équilibre du réseau électrique -, cette hausse à prévoir des factures énergétiques a de quoi inquiéter.
Avec la mobilité, le logement représente la principale source d’émission de dioxyde de carbone – le gaz responsable du dérèglement climatique – chez un Français, à hauteur de 2,9 tonnes, comme l’a calculé la société d’études et de conseil Carbone 4, spécialiste de l’énergie et du climat.
Identifier les principaux postes de déperdition
Encourageant – d’après une étude réalisée en 2018 par Ipsos pour ING International Survey, 51 % des Français se disent prêts à faire évoluer leur mode de vie et habitudes afin de limiter leurs dépenses énergétiques. Et pour ce faire, ils pourraient commencer par réaliser un diagnostic des consommations de leur logement, afin d’identifier les principaux postes de déperdition d’énergie.
Par exemple, un congélateur dans lequel la glace s’accumule – ce qui arrive assez souvent – consomme près de 30 % d’énergie en plus qu’un appareil bien entretenu. Idem, il vaut mieux veiller à ne pas surchauffer son logement afin d’éviter les consommations inutiles. Pour rappel, la température moyenne recommandée est de 19°C si l’on veut évoluer et dormir convenablement chez soi. La différence entre une maison chauffée à 20°C et une autre à 19°C équivaut à 7 % d’énergie économisée, soit 70 à 150 euros par an… !
Autre exemple : alors qu’il est tentant, à l’approche de l’hiver et des journées froides, de se réchauffer en prenant un bain chaud, inutile de préciser qu’il vaut mieux opter pour la douche, qui permet de réduire par 4 sa consommation d’eau (de 200 litres, parfois, à entre 30 et 80 litres), et de limiter les quantités d’énergie nécessaires pour chauffer l’eau – calculées à 800 kilowattheures par an et par habitant…
Une bonne isolation en conditions réelles
C’est surtout en ce qui concerne l’isolation de leur habitation que les Français peuvent améliorer drastiquement leur consommation d’énergie. En hiver, il n’est pas rare de constater que les performances d’isolation se dégradent de 10 à 80 %, en raison des inétanchéités à l’air par exemple. Une situation qui peut être d’autant plus délétère en cas de produits d’isolation à la qualité dégradée. D’où l’importance d’opter pour des produits efficaces et gage d’étanchéité , dont la qualité s’appréciera en conditions réelles.
La question de l’isolation est primordiale, d’autant plus qu’elle a été au cœur d’une polémique il y a quelques années, après que l’on s’est aperçu que la capacité isolante de certains matériaux (comme les laines minérales) avait été sciemment gonflée. L’affaire – qui s’est terminée devant la Cour de cassation -, et que les médias ont surnommée « isolgate » en référence au « dieselgate », rappelle qu’il convient de bien choisir son produit isolant… tout comme ses modalités de pose.
Ainsi, l’ajout d’un pare-vapeur et d’un écran de sous-toiture, notamment lorsque l’on a recours à de la laine minérale, bien que non obligatoire, semble très indiqué pour maintenir des performances thermiques convenables . Une membrane pare-vapeur hydrogivrable régulera de plus la vapeur d’eau dans les parois de l’habitat, qui s’accumule lorsque l’on fait la cuisine ou le ménage. A l’arrivée : une qualité d’air intérieur améliorée et un confort acoustique et thermique plus conforme aux attentes.
Enfin, last but not least, en cette période confinée où les foyers se sont parfois transformés en bureaux professionnels, il est possible de réduire sa consommation énergétique en veillant à limiter sa pollution numérique – qui représente 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’Agence de la transition écologique (ADEME). Supprimer les mails inutiles, enregistrer en favoris les pages consultées régulièrement, fermer les onglets non consultés afin qu’ils ne s’actualisent pas… Les possibilités de réduire son empreinte carbone sont légion. Et ne demandent pas beaucoup d’efforts.
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