La Chambre de commerce des États-Unis, le plus grand et le plus influent groupe de pression des entreprises du pays, a modifié le 19 janvier sa position sur le changement climatique, affirmant que le Congrès devrait adopter des lois poussant les entreprises à limiter les émissions de gaz à effet de serre.
« La Chambre soutient une approche basée sur le marché pour accélérer les réductions des émissions de GES (gaz à effet de serre} dans l’ensemble de l’économie américaine », a déclaré le groupe dans un communiqué.
« Nous pensons qu’une politique climatique durable doit être élaborée par le Congrès », a déclaré le groupe, ajoutant qu’il devrait encourager les investissements dans la réduction des émissions, tout en évitant de nuire aux entreprises, aux consommateurs et aux communautés.
La Chambre était depuis longtemps un opposant aux politiques visant à mettre un prix sur le carbone ou à imposer des réductions des émissions. Sa décision intervient un jour avant que le président démocrate élu Joe Biden n’entre à la Maison Blanche.
Le président a le pouvoir, en vertu de la loi fédérale sur la qualité de l’air, d’utiliser des décrets pour réduire les émissions, et Joe Biden s’est engagé à enrôler toutes les agences fédérales pour adopter des mesures pour lutter contre le changement climatique.
Retour aux Accords de Paris
Ce n’est pas le premier virage du groupe de pression sur la question. En mars 2017, la Chambre a contribué au financement d’une étude selon laquelle « le respect des engagements pris par le président (Barack) Obama dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat pourrait coûter à l’économie américaine 3 milliards de dollars et 6,5 millions d’emplois dans le secteur industriel d’ici 2040 ».
Le président républicain Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord de Paris en juin 2017. En 2019, la Chambre a déclaré qu’elle soutiendrait la réintégration de l’accord.
« Une plus grande collaboration entre les gouvernements et les entreprises est essentielle pour construire les meilleurs modèles pour relever les défis climatiques, c’est pourquoi la Chambre soutient la participation des États-Unis à l’Accord de Paris », a-t-elle déclaré.
La société énergétique française Total s’est récemment retirée le de l’American Petroleum en raison de désaccords sur la politique climatique du groupe, y compris la tarification du carbone.
La Business Roundtable, un groupe influent de directeurs généraux de grandes entreprises, a déclaré en septembre soutenir un prix du carbone basé sur le marché.
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