Il y a maintenant 40% de chances que les températures mondiales atteignent temporairement 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels au cours des cinq prochaines années – et ces probabilités augmentent, selon un rapport de l’ONU publié le 26 mai.

Cela ne signifie pas encore que le monde franchirait déjà le seuil de réchauffement à long terme de 1,5 degré fixé par l’Accord de Paris sur le climat, qui, selon les scientifiques, est le plafond pour éviter les effets les plus catastrophiques du changement climatique. L’objectif de l’Accord de Paris porte sur la température sur une moyenne de 30 ans, plutôt que sur une seule année.

2020 était à 1,2 degré au-dessus de la valeur de référence

Mais cela souligne que « nous nous rapprochons de manière mesurable et inexorable » de ce seuil, a déclaré le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations Unies, Petteri Taalas dans un communiqué. Il a décrit l’étude comme « un autre appel au réveil » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Selon l’étude, chaque année de 2021 à 2025 sera probablement d’au moins 1 degré plus chaud.

Le rapport prédit également 90% de chances qu’au moins une de ces années devienne l’année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant les températures de 2016.

En 2020 – l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées – la température moyenne mondiale était de 1,2 degrés Celsius au-dessus de la valeur de référence préindustrielle, selon un rapport d’avril de l’OMM.

« Il y a un peu de hausse et de baisse des températures annuelles », a déclaré Gavin Schmidt, directeur du Goddard Institute for Space Studies de la NASA à New York. « Mais ces tendances à long terme sont implacables. »

« Il semble inévitable que nous allons franchir ces frontières », a déclaré Gavin Schmidt, « et c’est parce qu’il y a des retards dans le système, il y a de l’inertie dans le système, et nous n’avons pas encore vraiment réduit les émissions mondiales. »

Un réchauffement global

Presque toutes les régions seront probablement plus chaudes au cours des cinq prochaines années que dans le passé récent, a déclaré l’OMM.

L’OMM utilise des données de température provenant de sources multiples, dont la NASA et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).

Les projections font partie d’un effort récent de l’OMM visant à fournir des prévisions à plus court terme de la température, des précipitations et des vents, afin d’aider les pays à garder un œil sur la façon dont le changement climatique peut perturber les régimes météorologiques.

En regardant les vagues de chaleur marines et terrestres, la fonte des calottes glaciaires, l’augmentation du contenu thermique des océans et la migration des espèces vers des endroits plus froids, c’est plus que de la température dont il s’agit. Il y a d’autres changements dans l’atmosphère, dans l’océan, dans la glace et dans la biosphère qui indiquent tous un réchauffement du monde.