Mai et juin ont été humides et frais, mais les prévisionnistes s’attendent à ce que l’été soit « plus chaud et plus sec que la normale » – et les experts ont déclaré que cela deviendrait la nouvelle norme saisonnière d’ici la fin du siècle.
Les fortes pluies de mai et juin semblent rassurantes mais elles n’ont pas nécessairement compensé les conditions plus sèches que la normale observées plus tôt dans l’année – et les récentes pluies diluviennes n’ont pas permis de pour reconstituer la nappe phréatique.
Quatre des sept derniers étés – 2015, 2017, 2018 et 2019 – ont vu les températures monter en flèche bien au-dessus de la moyenne en France, tandis que les précipitations ont été inférieures aux normes saisonnières.
Plusieurs types de sécheresse
La sécheresse météorologique correspond à un manque prolongé de pluie.
La sécheresse agricole, ou des sols, fait référence à un manque d’eau dans le sol à des niveaux compris entre 1 m et 2 m qui à son tour affecte le développement de la végétation. Pendant ce temps, un manque de pluie signifie que les plantes sont obligées de puiser plus d’eau dans le sol, qui est ensuite perdue par évaporation.
Ensuite, il y a la sécheresse hydrologique, définie comme des niveaux anormalement bas dans les lacs, les rivières et les nappes phréatiques.
Les scientifiques ont effectué une série de simulations qui montrent que les « sécheresses des sols » s’aggraveront dans les décennies à venir. À l’aide de modèles de prévision climatique de Météo-France, les experts ont soutenu dans un nouveau rapport que le changement climatique, lié à l’augmentation de l’évaporation causée par la hausse des températures, augmente l’intensité et la durée de la sécheresse des sols dans le bassin méditerranéen occidental au cours du reste du siècle.
Les catastrophes naturelles ont peu d’impact sur les sols
Le climatologue Jean Michel Soubeyroux, qui a coordonné le rapport, a déclaré : « Il permet à nos sociétés de mieux anticiper et s’adapter. De manière générale, les résultats de ces simulations montrent une augmentation continue des sécheresses annuelles moyennes des sols en France métropolitaine au cours du XXIe siècle. »
« Les pluies diluviennes ont très peu d’impact sur le remplissage des nappes phréatiques ; l’eau ruisselle et s’infiltre peu et ne recharge pas les nappes phréatiques. »
Les prévisions météorologiques trimestrielles de Météo-France pour l’été indiquent que des conditions plus sèches que la normale sont attendues pour le trimestre sur la partie ouest du continent, y compris la France ; tandis qu’en Europe de l’Est, les conditions seront « presque normales ». A l’est du bassin méditerranéen, il fera plus humide que la moyenne cet été.
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