C’est ce qui ressort du Baromètre du numérique 2021, réalisé par le Crédoc et piloté par l’Arcep, le CGE et le programme Société numérique de l’ANCT.
Utilisation accrue des outils du numérique
L’avis des Français concernant le rapport qu’ils entretiennent avec leurs objets high tech est de plus en plus sollicité. Une étude réalisée en juin par Celside Insurance, spécialiste de l’assurance du monde connecté (smartphone, multimédia et objets connectés), en partenariat avec l’institut YouGov, révélait que 67 % des Français ont investi dans un appareil multimédia au cours des douze derniers mois, et 65 % affirment que la crise sanitaire a renforcé leur attachement à ces objets.
Des résultats confortés par le Baromètre du numérique 2021, une étude annuelle réalisée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) et pilotée par l’Arcep, le Conseil général de l’économie (CGE) et le programme Société numérique de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). L’étude, qui a recueilli les avis de 4 029 personnes représentatives de la population française, fait ressortir qu’une grande partie des Français utilise régulièrement les outils du numérique : 83 % des personnes interrogées sont des internautes quotidiens. Une tendance renforcée par la diffusion du télétravail et de l’école en ligne, notamment lors des confinements.
Ascension fulgurante du smartphone
Tous les indicateurs sont en hausse par rapport à l’étude précédente, que ce soit pour l’achat en ligne (+ 14 %), la vente en ligne (+ 15 %) ou encore la participation aux réseaux sociaux (+ 7 points, à 67 %). Près d’une personne sur deux (45 %) a téléphoné par visioconférence au cours des douze derniers mois (contre 10 % en 2011), et sept Français sur dix déclarent recourir à l’administration en ligne.
Le baromètre du numérique note que le smartphone « poursuit son ascension fulgurante » : plus de huit personnes sur dix (84 %) âgées de douze ans et plus en utilisent un, soit une progression de sept points par rapport à l’année précédente. L’écrasante majorité (83 %) des possesseurs actuels d’un smartphone l’ont acheté neuf. L’adoption de smartphones d’occasion ou reconditionnés ne représente encore que 17 % des smartphones détenus par les Français.
En outre, 25 % des possesseurs ont procédé à un achat « plaisir ». Alors que leur téléphone restait fonctionnel, ils ont acquis un nouvel appareil car ils avaient envie d’en changer (11 %), ils ont été tentés par un appareil de dernière génération (8 %) ou encore ils ont bénéficié d’une opportunité d’achat à laquelle ils n’ont pas résisté (6 %). On compte en revanche 30 % d’achats « contraints » (l’appareil étant hors d’usage, sans système d’exploitation à jour, perdu ou volé) et 32 % d’achats alors que l’appareil possédé présente une défaillance.
Le reconditionné menacé ?
Le reconditionné intéresse malgré tout de plus en plus de Français. Selon les avis exprimés par le Baromètre du numérique, 12 % des personnes se déclarent totalement prêtes à acheter un smartphone dit éco-responsable. De son côté, le sondage YouGov/Celside Insurance révèle que parmi les 13 % des personnes ayant assuré leurs produits, 21 % l’ont fait pour un appareil multimédia reconditionné.
En pleine expansion, le secteur du reconditionné se dit toutefois menacé par l’extension de la redevance copié privée qui, jusqu’au 1er juillet dernier, ne s’appliquait qu’aux appareils neufs. C’est notamment l’avis de Vianney Vaute. « Le risque, c’est que cela freine le développement de cette filière », alerte le cofondateur de Back Market, spécialiste français de la revente de produits reconditionnés. Un avis partagé par Antoine Autier, responsable adjoint du service des études de l’UFC-Que choisir : « Cela pose évidemment un problème de pouvoir d’achat, surtout pour les téléphones d’entrée de gamme, mais aussi un problème environnemental ».
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