Les exploitations agricoles françaises se sont agrandies au cours de la dernière décennie, mais elles sont encore beaucoup plus petites que les exploitations agricoles de grands rivaux tels que le Canada et les États-Unis, a déclaré le ministère de l’Agriculture.
Un recensement agricole décennal publié le 10 décembre a montré que la taille moyenne des exploitations françaises est passée à 69 hectares en 2020 contre 55 hectares en 2010. De plus, le rapport montrait que les terres des près de 100 000 exploitations fermées pendant la période ont été récupérées par des entreprises rivales.
Le débat s’est intensifié ces dernières années sur les avantages et les inconvénients de l’élevage à échelle industrielle en France, plus grand producteur agricole de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne le bien-être animal et l’impact sur l’environnement des élevages toujours plus grands.
« La taille des exploitations est à échelle humaine et très, très, très loin de ce que certains veulent nous faire croire comme étant l’image d’une industrialisation galopante de notre agriculture« , a déclaré à la presse le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie lors d’une présentation des résultats du recensement.
Le recensement a montré qu’il y avait maintenant 390 000 exploitations en France, contre 490 000 en 2010, mais la superficie totale des terres agricoles est restée constante à 26,7 millions d’hectares, soit l’équivalent de la moitié du territoire continental du pays.
Le ministre a déclaré que les fermes françaises étaient désormais de taille égale à celle de l’Allemagne, mais que les fermes nord-américaines étaient encore beaucoup plus grandes.
Les fermes canadiennes comptaient en moyenne 332 hectares en 2016, soit cinq fois la taille des fermes françaises, tandis que la taille moyenne des fermes américaines était de 178 hectares en 2017, a indiqué le ministère français.
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