A Divo en Côte d’Ivoire, un projet de construction d’une centrale électrique à biomasse d’une capacité de production de40-70 MW, permettra de fournir de l’énergie à 1,7 millions de personne grâce aux26 millions de tonne de déchets issus de la transformation du cacao.
Avec une production annuelle de 2 millions de tonnes de cacao, et 40% de la production mondiale de fèves de cacao, la Côte d’Ivoire est le plus grand producteur de cacao au monde.
Bien que les fèves soient transformées en barres chocolatées, confiseries ou autres boissons, les coques de fèves, les cosses de cabosse et les sueurs de cacao (un liquide jaunâtre pâle qui s’écoule pendant la fermentation) sont généralement jetés. Cette production génère chaque année 26 millions de tonnes de déchets principalement les cabosses de cacao d’où sont extraites les fèves.
Ces déchets constituent désormais un élément important de la transition de la Côte d’Ivoire vers les énergies renouvelables. Dans un pays aux besoins énergétiques en forte croissance, des innovations comme l’utilisation des déchets de cacao pourraient faire toute la différence.
C’est dans ce contexte qu’un projet de construction d’une centrale électrique a vu le jour. Après des projets pilotes réussis, la Côte d’Ivoire a démarré les travaux d’une centrale biomasse qui fonctionnera à partir de déchets de cacao.
La centrale sera installée à Divo, l’une des villes productrices de cacao du pays.
De l’électricité pour 1,7 millions de personnes
Pour produire de l’électricité, la matière végétale issue de la production de cacao sera brûlée pour faire tourner une turbine et produire de l’électricité, un peu comme une centrale électrique conventionnelle à combustible fossile.
Cette production pourra à elle seule répondre aux besoins en électricité de 1,7 million de personnes, ce qui en fera la plus grande centrale de ce type en Afrique de l’Ouest.
La centrale sera capable de produire entre 46 et 70 MW d’électricité par an. Des études de faisabilité ont montré que l’installation pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 4,5 millions de tonnes, par rapport aux sources d’énergie existantes. La Côte d’Ivoire tire actuellement la majeure partie de son électricité de combustibles fossiles, le gaz naturel générant 70 % de son énergie.
Soden, la société chargée de son exploitation, devrait achever sa construction au début de 2023, grâce au soutien de l’Agence américaine pour le commerce et le développement,
Au total, le projet coûtera environ 131 milliards de francs CFA ouest-africains (200 millions d’euros). Neuf autres usines similaires devraient être construites à travers le pays. Elles seront construites dans des zones de culture du cacao où la matière première est déjà disponible.
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