Recyclage : à qui confier vos objets à recycler ?

recyclage : à qui confier vos objects à recycler

Le recyclage fait partie des moyens d’action accessibles à toutes et tous au quotidien afin de diminuer l’empreinte carbone du pays. Et parvenir, in fine, à limiter la hausse des températures globales. Mais à quels acteurs s’adresser quand on souhaite offrir à ses objets, quels qu’ils soient, une deuxième vie ? Éclairage sur la question.

En janvier 2021, le ministère de la Transition écologique et l’Agence de la Transition écologique (Ademe) lançaient la campagne #LesBonnesHabitudes, dont l’objectif était de valoriser et d’encourager la mise en place des « 3 R » : Réduire, Réutiliser, Recycler. Le but ? « Aider les Français à progresser dans la voie d’une consommation plus responsable en prenant de bonnes habitudes sur la réduction de leurs déchets, la réutilisation de leurs objets et les gestes de tri à adopter pour permettre un recyclage efficace », d’après le ministère.

Car trier ses déchets, c’est, effectivement, non seulement leur donner une deuxième vie, une fois recyclés, mais également éviter, en bout de ligne, la surproduction et toute la pollution qu’elle entraîne (responsable des émissions de gaz à effet de serre). Si le recyclage est donc une donnée fondamentale de la lutte contre le dérèglement climatique, « la multiplicité d’informations sur les emballages, les consignes de tri et les couleurs de poubelles […] sont des facteurs pouvant entraîner des erreurs de tri », reconnaît le ministère.

Comment, par exemple, recycler ses appareils électriques et/ou électroniques, qui se multiplient de plus en plus dans notre quotidien ? S’ils sont encore en état de fonctionner, il est possible d’en faire bénéficier d’autres (futurs) utilisateurs, en les donnant à une structure de l’économie sociale et solidaire, ou en les déposant dans un point de vente ou une déchèterie – celle-ci disposera normalement d’un endroit où stocker les objets qui ne sont pas cassés. Après collecte, ces derniers seront réutilisés, recyclés ou valorisés.

De nombreux magasins, devant l’importance croissante des pratiques durables, se proposent d’ailleurs de réceptionner les appareils électriques et/ou électroniques fonctionnels dont on ne voudrait plus. Hubside.Store et Ecologic, par exemple, ont lancé une opération, « Change Together », afin de collecter ces objets au profit des Ateliers du Bocage et Emmaüs Connect. Le principe est simple : il suffit de déposer son ancien téléphone dans un magasin Hubside.Store. Pour tout dépôt, Hubside.Store reverse 10 euros à Emmaüs Connect. S’agissant des piles et des batteries usagées, il existe un grand nombre de points de collecte près de chez soi, comme les « Batribox » de l’éco-organisme Screlec (magasins Lidl).

Meubles, vêtements, médicaments

Pour les meubles, deux cas de figure : s’ils sont en mauvais état ou inutilisables, l’option déchèterie semble la plus judicieuse – il peut y avoir un service des encombrants qui se déplace pour enlever les objets volumineux ; s’ils peuvent encore servir, les meubles pourront être donnés à des structures comme Emmaüs afin d’être « récupérés », ou, le cas échéant, « retapés ». Car chaque année, on estime que 2,7 millions de tonnes de meubles sont vendues en France, soit autant de matières premières qui disparaissent et de litres d’eau engloutis par les ateliers de fabrication.

Depuis 2011, ces derniers doivent d’ailleurs participer au financement de la filière de recyclage des meubles, un peu à la manière du principe « pollueur-payeur ». Il existe ainsi plusieurs éco-organismes dont l’objectif est de récupérer les étagères et autres bureaux dont on souhaite se séparer. Le plus connu, Eco-Mobilier, a mis en place quelque 5 000 points de collecte, qui couvrent 90 % du territoire et que l’on peut retrouver sur le site maisondutri.fr, afin de dénicher celui qui se trouve le plus près de chez soi.

Preuve que le recyclage est « tendance », et ce de plus en plus, des start-ups commencent à investir la filière. Comme Redonner, qui a germé durant le premier confinement dans la tête de deux entrepreneurs, et propose, en échange du dépôt d’anciens vêtements (inutilisés ou usés) dans une enseigne partenaire, de faire bénéficier de réductions sur les collections de celle-ci. Là aussi, le territoire est bien pourvu en matière de points de collecte, puisqu’il y a environ 45 000 bennes disposées sur la voie publique.

Enfin, s’agissant des médicaments, nombreux sont ceux qui rapportent en pharmacie leurs boîtes de pilules non utilisées. Si le geste est louable, il n’est pas toujours bien effectué, puisqu’il faut en effet séparer l’emballage (boîte en carton, notice en papier) du médicament à proprement parler (périmé ou non). Et même s’il ne reste qu’une gélule ou un comprimé dans le blister en plastique, les pharmaciens ont l’obligation de le réceptionner. Alors à vos armoires à pharmacie : en plus de permettre la dépollution de l’environnement, le recyclage est l’occasion de faire un tri chez soi, souvent synonyme de mieux-être.


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