Alors qu’une vague de froid s’abat sur la France, l’interdiction des terrasses chauffées est entrée en vigueur. Initialement fixée à la fin de 2021, l’interdiction a été reportée en raison des effets des restrictions du Covid sur l’industrie de la restauration et des bars.

Dans un décret publié le 31 mars, le gouvernement a officialisé une mesure de la loi climat d’août 2021 qui interdit les systèmes de chauffage pour les espaces extérieurs des cafés et restaurants.

Depuis le 31 mars 2022, les restaurants, cafés, bars et autres commerces disposant d’une terrasse ne sont plus autorisés à les chauffer – ou à les refroidir – artificiellement.

Lors du débat sur la loi, le gouvernement a fait valoir que les lampes chauffantes et les systèmes de chauffage sont trop polluants, libérant un demi-million de tonnes de CO2 chaque année.

L’interdiction devait initialement entrer en vigueur à la fin de 2021, mais elle a été repoussée au 31 mars 2022 dans une concession faites aux cafés et restaurants qui ont perdu des affaires pendant les restrictions liées au Covid.

Désormais, les entreprises surprises à chauffer leurs terrasses s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 1 500 euros (3 000 euros pour les récidivistes).

Certaines villes ont décidé d’aller plus vite, comme à Rennes, qui a interdit le chauffage extérieur en janvier 2020, ou encore à Lyon en novembre 2021.

Pas de chauffage, mais des terrasses agrandies pendant la saison chaude

Les propriétaires de bars et de restaurants craignent que l’interdiction ne fasse fuir les clients, en particulier les fumeurs.

Afin de faire passer cette nouvelle législation, à partir du 1er avril, jusqu’au 31 octobre, les cafés, restaurants et bars, ainsi que les librairies et disquaires, pourront demander à agrandir leur espace extérieur.

Les terrasses temporaires, qui occupent les trottoirs et certaines places de stationnement, ont été mises en place pendant les restrictions de Covid et sont devenues populaires pendant les mois les plus chauds.

La ville tente de limiter leur impact, les habitants se plaignant du manque d’espace sur les trottoirs et du bruit en soirée. Un nombre limité de permis sera délivré et la police s’assurera que les terrasses ferment à 22h (contre 2h du matin pour les terrasses régulières) pour réduire les niveaux de bruit.

Quelque 1 600 permis ont été délivrés à ce jour, sur les 11.000 demandes, selon la mairie de Paris.