Les pays de l’Union européenne se dirigent vers un accord sur la manière de partager les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre au sein de l’UE, les États étant prêts à accepter les objectifs nationaux proposés par Bruxelles l’année dernière.
La politique de « partage de l’effort » de l’UE fixe des objectifs nationaux à ses 27 États membres pour réduire les émissions dans des secteurs tels que les transports et les bâtiments, en y apposant jusqu’à 40% de réduction des émissions d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2005.
Les bâtiments et les transports sont des secteurs problématiques pour le climat. Les bâtiments produisent 36 % des gaz à effet de serre de l’UE et les émissions des transports ont augmenté ces dernières années. Ces deux problèmes doivent être résolus pour que l’UE atteigne ses objectifs climatiques globaux et contribue aux efforts mondiaux visant à stopper les niveaux catastrophiques de réchauffement climatique.
Selon le projet de proposition, la Suède, la Finlande, l’Allemagne, le Danemark et le Luxembourg seraient obligés de réduire les émissions dans les secteurs concernés de 50 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2005, contre 10 % pour la Bulgarie et 12,7 % pour la Roumanie.
Cela augmenterait les objectifs existants des pays – l’objectif actuel de la Bulgarie est simplement de ne pas augmenter ses émissions d’ici 2030, tandis que l’Allemagne fait actuellement face à une réduction de 38 %. Les objectifs sont basés sur la production économique par habitant d’un pays et ajustés pour s’assurer que les émissions sont réduites de manière rentable.
Base d’un accord entre les pays membres
Trois diplomates de l’UE ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que ces propositions constituent la base d’un accord entre les pays, qui négocieraient ensuite les règles finales avec le Parlement européen.
Atteindre les nouveaux objectifs nécessiterait des mesures de réduction des émissions plus ambitieuses, telles que la rénovation de bâtiments gourmands en combustibles fossiles et le remplacement des chaudières à gaz par des pompes à chaleur.
Le projet de document, élaboré par la France qui préside actuellement les réunions des pays de l’UE, conserve les objectifs que la Commission européenne avait proposés l’année dernière, bien qu’il modifie la base de calcul de ceux-ci.
Cela permettrait également une plus grande collaboration entre les pays vers l’objectif global de l’UE – permettant aux États qui luttent pour atteindre leurs objectifs de financer des réductions d’émissions dans un autre pays de l’UE et de compter ces réductions dans leur propre objectif.
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