Le sommet des Nations Unies a approuvé un accord mondial historique pour protéger la nature et orienter des milliards de dollars vers la conservation, mais les objections des principaux pays africains, qui abritent de vastes étendues de forêt tropicale, ont retardé son passage final.
Le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, reflétant le leadership conjoint de la Chine et du Canada, est l’aboutissement de quatre années de travail en vue de créer un accord pour guider les efforts de conservation mondiaux jusqu’en 2030.
Les pays participant à la conférence sur la biodiversité COP15 soutenue par l’ONU avaient négocié un texte proposé le 18 décembre et les pourparlers portant sur les points les plus subtils de l’accord se sont prolongés jusqu’au lendemain matin.
Les délégués ont pu parvenir à un consensus autour de l’objectif le plus ambitieux de l’accord de protéger 30% des terres et des mers du monde d’ici la fin de la décennie, un objectif connu sous le nom de 30 par 30.
Cependant, la division sur la manière de financer les efforts de conservation dans les pays en développement a conduit à d’intenses négociations jusqu’à la fin.
Alors que la Chine assure la présidence de la COP15, le ministre de l’Ecologie et de l’Environnement Huang Runqiu a semblé ignorer les objections de la délégation de la République démocratique du Congo, qui indiquait que l’accord avait été adopté quelques minutes après qu’elle a déclaré ne pas être en mesure de le soutenir.
Un représentant congolais a fait valoir que les pays développés devraient fournir davantage de ressources aux efforts de conservation de la nature dans les pays en développement.
La RDC est le deuxième plus grand pays forestier tropical au monde et abrite la plus grande étendue de forêt tropicale africaine, ce qui lui confère un rôle crucial dans l’avenir de la biodiversité de la planète.
Huang Rungiu a ensuite reconnu les remarques mexicaines soutenant l’accord final et a déclaré peu après 03h30 que l’accord était conclu, suscitant l’indignation des autres délégués africains.
Le Cameroun a notamment déclaré que l’accord avait été passé de force. L’Ouganda a de son côté précisé ne pas appuyer la procédure.
Malgré les plaintes, l’ONU a annoncé que l’accord était maintenu car aucune délégation n’avait soulevé d’objection formelle.
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