La capacité mondiale d’énergie renouvelable a augmenté de 9,6% l’an dernier mais doit croître de trois fois le taux actuel pour limiter le réchauffement climatique, a déclaré l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).

Le rapport annuel de l’IRENA sur les statistiques des énergies renouvelables indique que la capacité mondiale d’énergie renouvelable s’élevait à 3 372 gigawatts (GW) à la fin de l’année dernière, soit quelque 295 GW ou 9,6 % de plus que l’année précédente.

Quelque 83 % de toute la nouvelle capacité énergétique de l’année dernière provenait d’énergies renouvelables.

« Cette croissance record continue montre la résilience des énergies renouvelables au milieu de la crise énergétique persistante« , a déclaré le directeur général de l’IRENA, Francesco La Camera.

« Mais les ajouts annuels de capacité d’énergie renouvelable doivent être multipliés par trois par rapport au niveau actuel d’ici 2030 si nous voulons rester sur une trajectoire limitant le réchauffement climatique à 1,5°C« , a-t-il ajouté.

L’énergie solaire et éolienne a dominé l’expansion de la capacité renouvelable, représentant conjointement 90% de tous les ajouts nets d’énergie renouvelable en 2022, selon le rapport.

Près de la moitié de la nouvelle capacité a été ajoutée en Asie. La Chine a été le principal contributeur, ajoutant 141 GW à la nouvelle capacité asiatique.

Les énergies renouvelables en Europe et en Amérique du Nord ont respectivement augmenté de 57,3 GW et 29,1 GW, tandis que le Moyen-Orient a enregistré sa plus forte augmentation d’énergies renouvelables jamais enregistrée, avec 3,2 GW de nouvelles capacités mises en service en 2022, soit une augmentation de 12,8 % par rapport à l’année précédente.

Le 20 mars, le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU a déclaré que les émissions doivent être réduites de moitié d’ici le milieu des années 2030 si le monde veut avoir une chance de limiter l’augmentation de la température à 1,5 degrés au-dessus des niveaux préindustriels. – un objectif clé inscrit dans le pacte climatique mondial de l’Accord de Paris.