Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a besoin de 400 millions de dollars pour nourrir des millions de personnes en Afrique australe à la suite d’une sécheresse qui a plongé certaines parties de la région dans la famine, a déclaré le programme le 22 mai.

Le PAM a déclaré avoir besoin d’un financement urgent pour soutenir le Zimbabwe, la Zambie et le Malawi, après que les récoltes aient chuté à la suite d’une sécheresse qui a touché 4,8 millions de personnes.

El Niño, un phénomène météorologique qui perturbe la configuration des vents et réchauffe la température dans certaines parties de l’océan Pacifique, peut avoir un impact sur les rendements agricoles en réduisant les niveaux de précipitations et serait responsable de cette sécheresse.

« Il est juste de dire qu’il s’agira probablement de la plus grande réponse à El Niño que nous ayons jamais apportée en Afrique australe« , a déclaré Tomson Phiri, porte-parole du PAM.

Environ 70 % de la population d’Afrique australe qui dépend de l’agriculture pluviale a vu ses récoltes « anéanties » par le manque de pluie, a ajouté Thomson Phiri.

Il a indiqué que le PAM cherchait à acheter des céréales sur les marchés extérieurs.

En août de l’année dernière, le PAM a dépensé 14 millions de dollars pour aider les communautés du Lesotho, de Madagascar, du Mozambique et du Zimbabwe, a stipulé Thomson Phiri.

Les sécheresses successives dans la région ont entraîné une diminution des stocks de céréales, obligeant les pays touchés, comme le Zimbabwe, à s’approvisionner à l’étranger.

Un groupe de meuniers originaire du Zimbabwe prévoit d’importer 1,4 million de tonnes de maïs du Brésil et d’Argentine entre autres pour contribuer à la lutte contre la faim.

Au Zimbabwe, le ministre des finances, Mthuli Ncube, a déclaré que le gouvernement recevrait de l’Agence climatique de l’Union africaine une assurance de 32 millions de dollars pour lutter contre la sécheresse.

Mthuli Ncube a précisé qu’une partie de ces fonds sera utilisée sous forme de transferts d’argent pour les communautés vulnérables et qu’une autre partie sera versée aux agences humanitaires pour les aider à se procurer de la nourriture.