Afin d’améliorer la qualité de l’air en ville et de réduire les émissions de particules fines, Bordeaux Métropole investit 10 millions d’euros pour aider les habitants à remplacer leurs anciens appareils de chauffage au bois. La collectivité vise à remplacer 10 000 installations d’ici 2030, offrant un soutien financier pour les résidents utilisant des équipements vétustes, antérieurs à 2005.
Une réponse à un enjeu de santé publique
Les particules fines sont responsables de 40 000 décès chaque année en France et causent en moyenne huit mois de perte d’espérance de vie, selon Santé Publique France. Bien que les transports contribuent significativement à la pollution, le chauffage résidentiel au bois représente aussi une source importante de polluants, particulièrement lorsque la combustion se fait dans des appareils obsolètes. Bordeaux Métropole, en collaboration avec l’Agence de la transition écologique (Ademe), a donc lancé une initiative pour remplacer les chauffages au bois peu performants.
Des critères stricts pour un chauffage au bois plus propre
Les émissions polluantes du chauffage au bois sont influencées par trois facteurs principaux : la qualité du combustible, les pratiques d’utilisation, et la performance des appareils. Bordeaux Métropole se concentre sur ce dernier aspect, encourageant les habitants possédant des systèmes de chauffage au bois datant d’avant 2005 à les remplacer par des modèles labellisés « Flamme verte » ou équivalents. Cette initiative s’adresse aux foyers dont les habitations ont plus de 15 ans et qui disposent de poêles, chaudières, cuisinières ou cheminées peu efficaces.
Un objectif ambitieux pour 2030
Selon une étude réalisée en 2023, environ 20 000 appareils de chauffage au bois nécessitent un renouvellement dans la métropole. D’ici 2030, l’objectif est d’en remplacer la moitié. Cette aide de Bordeaux Métropole est cumulable avec les subventions de l’État, permettant aux habitants de bénéficier d’un appui renforcé pour leur transition énergétique.
Ainsi, en modernisant les systèmes de chauffage au bois, la métropole bordelaise espère réduire significativement la pollution de l’air et améliorer la qualité de vie de ses résidents, tout en s’inscrivant dans une démarche de transition écologique ambitieuse et nécessaire.
Commentaires récents