Donald Trump a annoncé la nomination de Chris Wright, PDG d’une entreprise spécialisée dans la fracturation hydraulique, au poste de ministre de l’Énergie. Cette décision suscite de nombreuses réactions en raison des positions climatosceptiques affirmées de Wright, qui considère qu’il n’existe « aucune crise climatique ».
Dans un communiqué publié le samedi 16 novembre, le prochain président des États-Unis a salué cette nomination, qualifiant Wright de « leader clé » pour encourager l’innovation, réduire les obstacles administratifs et inaugurer un « nouvel âge d’or de prospérité américaine et de paix mondiale ». Selon Donald Trump, Wright est un acteur majeur de la révolution du schiste qui a permis à l’Amérique de devenir énergétiquement indépendante, tout en influençant les marchés mondiaux et les dynamiques géopolitiques.
Un PDG controversé à la tête d’un secteur clé
Chris Wright dirige Liberty Energy, une société spécialisée dans la fracturation hydraulique, une technique d’extraction d’hydrocarbures connue pour ses impacts environnementaux négatifs. En janvier 2023, il avait affirmé dans une vidéo que « le concept de crise climatique » n’était pas justifié, une position contraire au consensus scientifique. Il avait également critiqué l’utilisation du terme « pollution par le carbone », arguant que le dioxyde de carbone est essentiel à la vie, sans évoquer les effets nocifs d’une concentration excessive dans l’atmosphère, responsable du réchauffement climatique.
Il s’est également opposé à la distinction entre « énergie propre » et « énergie sale », estimant que toutes les sources d’énergie ont des impacts variés, bien qu’il n’ait pas précisé les différences cruciales en matière d’émissions de CO2 entre les énergies fossiles et renouvelables.
Une nomination soutenue par le secteur pétrolier
En parallèle, Chris Wright siégera au sein du tout nouveau Conseil national de l’Énergie (CNE), un organe mis en place par Donald Trump pour coordonner les efforts vers la « domination énergétique des États-Unis ». Sa nomination, soutenue par des acteurs majeurs de l’industrie pétrolière, illustre la volonté de Trump de favoriser une politique énergétique axée sur les énergies fossiles et le développement du secteur pétrolier.
Cette décision s’inscrit dans une série de choix controversés, à l’image de la désignation récente d’un partisan de théories conspirationnistes aux commandes de la Santé ou encore de responsables environnementaux proches de l’industrie pétrolière.
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