Quelques jours avant la fin de son mandat, le président américain Joe Biden a annoncé une mesure significative en faveur de l’environnement : l’interdiction de tout nouveau forage pétrolier ou gazier en mer sur une superficie de plus de 2,5 millions de kilomètres carrés. Cette décision, visant à protéger les océans et les côtes américaines, s’applique aux zones maritimes longeant les côtes Atlantique et Pacifique, l’est du golfe du Mexique ainsi qu’au large de l’Alaska, dans le détroit de Béring.

Un message clair pour l’avenir

« Le moment est venu de préserver ces régions pour les générations futures », a déclaré Joe Biden dans un communiqué. Il a souligné que les bénéfices limités tirés des énergies fossiles dans ces zones ne justifiaient pas les risques environnementaux, économiques et sanitaires liés aux nouveaux forages.

Le président démocrate a également dénoncé les fausses oppositions entre la protection de l’environnement et la croissance économique, affirmant qu’il était possible de concilier les deux. Cette prise de position tranche avec les promesses de son successeur républicain, Donald Trump, qui avait fait de l’augmentation de la production nationale de pétrole et de gaz un axe central de sa campagne.

Une mesure difficile à inverser

La décision de Joe Biden s’appuie sur une loi de 1953, le Outer Continental Shelf Lands Act, qui confère au gouvernement fédéral la gestion des ressources marines au large des côtes américaines. Ce cadre juridique pourrait compliquer la tâche de Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, s’il souhaite annuler cette interdiction sans l’approbation du Congrès.

Karoline Leavitt, future porte-parole de l’administration Trump, a vivement critiqué cette décision, la qualifiant de « vengeance politique » dans un communiqué envoyé aux médias.

Une victoire pour les défenseurs de l’environnement

Les organisations de protection de l’environnement ont salué cette annonce, la considérant comme une avancée majeure dans la lutte contre la dégradation des océans et des écosystèmes marins. « C’est une victoire historique pour les océans », a déclaré Joseph Gordon, représentant de l’ONG Oceana.

Cette interdiction constitue un dernier coup d’éclat pour Joe Biden dans sa volonté de laisser un héritage environnemental fort. Elle marque également un défi pour l’administration Trump, connue pour ses positions climatosceptiques, alors que les États-Unis restent confrontés aux enjeux croissants du changement climatique.