Trump et l’environnement : des mesures qui redéfinissent les priorités

Le retrait de l’Accord de Paris, la relance des forages dans des zones protégées, la réduction du financement de la recherche scientifique et des changements symboliques dans la dénomination de sites naturels emblématiques : dès son entrée en fonction, Donald Trump a adopté une série de mesures ayant un impact profond sur l’environnement.

Le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris

Dès son investiture, Donald Trump a annoncé le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, signé en 2015 lors de la COP21. Cet accord international, conçu pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, avait pour objectif de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cependant, Trump a qualifié cet accord « d’injuste » et d’« escroquerie », affirmant qu’il défavorisait les intérêts économiques des États-Unis.

Bien que le retrait effectif ne prenne effet qu’après un an, cette décision pourrait avoir des conséquences significatives sur l’évolution du climat mondial. Les États-Unis, étant le deuxième plus grand pollueur de la planète, pourraient ainsi renoncer à des mesures contraignantes pour limiter leurs émissions, mettant en péril les efforts globaux pour contenir le réchauffement climatique.

Expansion des forages en zones sensibles

Décrivant la situation comme une « urgence nationale », Trump a signé un décret pour autoriser des forages dans des régions jusqu’ici protégées. Cela inclut le Refuge national de la faune arctique en Alaska, une région connue pour sa biodiversité unique et son écosystème fragile. Ces mesures visent à exploiter de nouvelles ressources énergétiques afin de renforcer l’indépendance énergétique des États-Unis, mais elles suscitent de vives critiques de la part des organisations environnementales.

Limitation de la communication scientifique

Le gouvernement Trump envisage également de réduire ou de supprimer le financement de grandes institutions scientifiques telles que la NOAA (Administration nationale océanique et atmosphérique) et la NASA, qui jouent un rôle essentiel dans la recherche climatique. Des rumeurs rapportées par Alt National Park Service suggèrent que les sites web gouvernementaux pourraient être contraints de supprimer leurs contenus relatifs au changement climatique. Une telle mesure limiterait l’accès à des informations cruciales pour les chercheurs et le grand public, affectant également la pédagogie des parcs nationaux sur l’évolution climatique.

Modifications symboliques des noms géographiques

Enfin, Trump a émis le souhait de renommer certains sites géographiques emblématiques. Parmi eux, le golfe du Mexique, qui pourrait devenir le « golfe d’Amérique », et le mont Denali, renommé « mont McKinley » en hommage à un ancien président. Ces changements, bien que symboliques, reflètent une volonté de remodeler l’identité nationale et culturelle des États-Unis.

Un tournant controversé

Ces mesures traduisent une rupture nette avec les politiques environnementales de l’administration précédente et suscitent un vif débat, tant aux États-Unis qu’à l’échelle internationale. Si certains y voient une opportunité économique, d’autres s’inquiètent des conséquences à long terme pour la planète.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter