Selon les dernières analyses d’Eau de Paris, six des vingt polluants éternels, également appelés PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), ont été détectés dans l’eau potable de la capitale. Leurs concentrations restent toutefois inférieures aux seuils fixés par les autorités sanitaires. Ces substances, connues pour leur persistance dans l’environnement, seront soumises à un contrôle permanent à partir du 1er janvier 2026.
Parmi les vingt PFAS recherchés, quatorze n’ont pas été détectés dans les échantillons analysés. Les six autres ont été identifiés à des niveaux ne dépassant pas 0,1 microgramme par litre, soit la limite réglementaire actuelle. En revanche, l’acide trifluoroacétique (TFA), un polluant éternel non réglementé, a été retrouvé dans la majorité des prélèvements. Cette observation confirme les résultats d’une étude publiée en juillet 2024 par le Réseau européen d’action sur les pesticides (RAN Europe).
Le TFA, contrairement à d’autres PFAS présents dans les plastiques, les cosmétiques ou les ustensiles de cuisine, reste peu documenté dans la littérature scientifique. Face à cette situation, Eau de Paris souhaite s’attaquer à la source du problème en ciblant les industries responsables de cette pollution.
Une plainte déposée contre les pollueurs
Dan Lert, président d’Eau de Paris et adjoint écologiste à la mairie de Paris, a récemment déposé une plainte contre X. Il a insisté sur le principe du « pollueur-payeur », visant notamment les multinationales de la chimie qui, selon lui, commercialisent ces substances toxiques en toute connaissance de cause depuis des décennies.
Par ailleurs, des scientifiques appellent à un renforcement des normes. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande de réduire le seuil réglementaire de 0,1 à 0,02 microgramme par litre pour mieux protéger la santé publique.
En attendant, Eau de Paris assure que l’eau du robinet reste conforme aux normes en vigueur, tout en réaffirmant son engagement à lutter contre la pollution à sa source.
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