EN BREF
  • 🚀 La NASA teste un moteur hybride imprimé en 3D de 35 centimètres pour des atterrissages lunaires plus sûrs.
  • 🔬 Les essais au Marshall Space Flight Center visent à comprendre l’interaction du moteur avec le régolithe lunaire.
  • 📊 Les données recueillies permettront d’améliorer les modèles de la NASA pour le programme Artemis.
  • 🌑 Le moteur sera testé au Langley Research Center pour simuler les conditions réelles sur la surface de la Lune.

La NASA se prépare à retourner sur la Lune avec la mission Artemis, une entreprise ambitieuse qui promet de marquer un nouveau chapitre dans l’exploration spatiale. Pour assurer un atterrissage en douceur sur le sol lunaire, l’agence spatiale américaine effectue des tests cruciaux avec un moteur de fusée hybride imprimé en 3D de 35 centimètres. Ce moteur, développé à l’Université d’État de l’Utah, est conçu pour simuler les conditions réelles d’un atterrisseur lunaire. Les essais se déroulent au Marshall Space Flight Center à Huntsville, Alabama, où l’équipe de la NASA teste son efficacité et sa résistance. Cette technologie pourrait bien révolutionner notre compréhension des interactions physiques lors de l’atterrissage sur la Lune.

Les interactions avec la surface lunaire

Les moteurs puissants sont essentiels pour qu’un module d’atterrissage puisse freiner depuis l’orbite lunaire et réussir un atterrissage en douceur. Le système d’atterrissage humain (HLS) de la NASA a pour mission de transporter des astronautes vers et depuis la surface lunaire dans le cadre du programme Artemis. Lors de la mission Artemis III, les astronautes voyageront vers l’orbite lunaire à bord du vaisseau spatial Orion, puis s’arrimeront au système d’atterrissage pour descendre sur la surface de la Lune.

Les moteurs de l’atterrisseur, en ralentissant la descente, interagiront avec le sol lunaire, connu sous le nom de régolithe. Cette interaction pourrait créer des cratères et un sol instable sous l’atterrisseur, tout en projetant des particules de sol lunaire à grande vitesse dans plusieurs directions. Le régolithe lunaire représente ainsi des risques potentiels pour l’équipage, l’atterrisseur, les charges utiles et les infrastructures futures sur la Lune. Pour démystifier ces interactions complexes, la NASA réalise des tests avec ce moteur hybride.

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Des tests supplémentaires à venir

Après les tests préliminaires, le moteur hybride sera transporté au Langley Research Center de la NASA à Hampton, Virginie. Les essais se dérouleront dans une sphère à vide massive de 18 mètres de diamètre. Les équipes de Langley tireront le moteur hybride sur un lit préparé de régolithe lunaire simulé, connu sous le nom de Black Point-1. Cela permettra de mesurer avec précision les cratères créés et la vitesse ainsi que la direction des particules de sol lunaire simulé éjectées.

Cette collecte de données est essentielle pour affiner les modèles de la NASA et garantir des atterrissages plus sûrs sur la Lune. Les atterrisseurs utilisés par les astronautes de la mission Artemis devraient provenir de SpaceX et Blue Origin. Artemis III, actuellement prévue comme la première mission habitée utilisant le HLS pour atterrir sur la Lune, bénéficiera directement de ces découvertes.

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Le rôle des moteurs hybrides

Les moteurs hybrides combinent un carburant solide avec de l’oxygène gazeux pour créer un puissant flux d’échappement. Cette combinaison unique permet de simuler les conditions réelles auxquelles un atterrisseur lunaire pourrait être confronté. Les tests menés jusqu’à présent, avec vingt-huit essais sous vide et deux sous pression ambiante, ont fourni des données précieuses pour la NASA.

Manish Mehta, ingénieur en chef des environnements de panache et d’aérodynamique du système d’atterrissage humain, souligne l’importance de ces essais. Ils permettent à la NASA de mieux comprendre les phénomènes physiques en jeu et de renforcer leurs modèles de données. En fin de compte, cela rendra l’atterrissage sur la Lune plus sûr pour les futurs astronautes d’Artemis.

Un avenir prometteur pour l’exploration lunaire

Le programme Artemis de la NASA s’appuie sur les leçons tirées des missions Apollo pour explorer de nouvelles frontières. Alors que la NASA se prépare à envoyer des missions plus ambitieuses sur la Lune et potentiellement sur Mars, les connaissances acquises grâce à ces tests joueront un rôle crucial. Comprendre comment le régolithe et la surface réagissent à l’atterrissage d’un vaisseau spatial plus grand que le module lunaire Apollo est essentiel pour le succès futur des missions d’exploration.

Avec des tests en cours et des technologies en développement, la NASA se rapproche de son objectif de rendre l’exploration lunaire plus sûre et plus efficace. Mais alors que nous nous rapprochons de ces nouvelles missions, quelles autres innovations technologiques pourraient émerger pour transformer notre approche de l’exploration spatiale ?

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Gaspard Roux, journaliste passionné par l’écologie et les enjeux du monde de demain, met son expertise au service d’Enviro2B.com. Diplômé d’une école de journalisme à Marseille, il s’attache à rendre accessibles les grandes thématiques environnementales : durabilité, transition écologique, innovations vertes, ou encore adaptation climatique. Installé dans la cité phocéenne, Gaspard conjugue son engagement pour la planète avec une curiosité insatiable pour les solutions concrètes qui bâtissent un avenir plus responsable. Contact : [email protected]

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